PPM Fest 2013 - Day 1

Date

12 Avril 2013

Lieu

Mons

Chroniqueur

Blaster et Fifi

L I V E R E P O R T

Le PPM Fest, un festival européen qui monte, qui monte... Comment résister à l'appel d'une telle d'affiche ? Et d'ailleurs, pourquoi résister ? Franchement ? L'occasion de voir des pointures qu'on ne présente plus comme Helloween ou Gamma Ray ainsi que quelques "nouveaux venus" particulièrement excellents comme Myrath ou Circus Maximus, sans oublier les terribles DGM ou la troupe Avantasia menée par Tobias Sammet peut-elle se louper ? Et la venue de Queensrÿche avec son nouveau chanteur ne titille-t-elle pas un peu la curiosité du fan de metal prog ? Si en plus, on ajoute à cela la possibilité de s'offrir quelques plaisirs un peu plus costauds avec Rotting Christ et Behemoth, et goûter à des parfums orientaux avec Orphaned Land, l'invitation au voyage semble être de celles qu'on ne peut décliner.

Pour toutes ces raisons, mon collègue Fifi et moi-même nous sommes rendus à Mons afin de profiter pleinement du programme plus qu'attrayant concocté par les organisateurs de ces festivités. La déception allait-elle être au rendez-vous ? Absolument pas.
PPM FEST 2013 : chronique d'un succès programmé ? Oh que oui ! C'est parti pour le compte rendu de trois journées qu'il ne fallait pas manquer.

 

. Divided Multitude (Fifi).

Nous arrivons dans la salle du Lotto Mons Expo au moment où Divided Multitude, groupe que je ne connais pas, joue sur la scène Alpha. Rapidement, nous nous apercevons que le son est bon mais un peu trop chargé en basses.

Mais l'élément primordial reste naturellement les compositions : les Norvégiens, auteurs de cinq albums (le petit dernier se nommant Feed on Your Misery), proposent un show de qualité, leur Metal Prog s'avérant puissant et bien en place.

Pour moi, c'est une entrée en matière idéale et une bonne découverte qui me fait dire qu'il me faudra leur album !


. Max Pie (Fifi).

Direction maintenant la scène Omega pour découvrir Max Pie. Tony Carlino, le frontman du combo, est l'organisateur du PPM. Ce second concert de la journée est de nouveau un agréable moment, d'autant qu'une fois de plus, je n'ai pas encore eu l'occasion de découvrir cette formation.

Cette fois, le son est meilleur, plus équilibré, et le light show est très bon. Quant à la prestation des Belges, elle est excellente, technique, dynamique, sans faille ; elle est basée sur le nouvel (et second) album à venir, Eight Pieces One World !

Bref, un Power Prog de belle facture qui, de nouveau, risque de m'inciter à souhaiter le découvrir sur album.

 

. DGM (Blaster).

Au PPM Fest, les DGM sont un peu chez eux. Ces messieurs n'en sont en effet pas à leur première visite en Belgique (ils étaient bien placés sur l'affiche de 2010, sont revenus à Mons en décembre cette année-là) et ont cette fois l'opportunité de jouer juste avant qu'Avantasia ne se charge de clôturer cette première soirée.

Tony, l'organisateur du festival (et leader de Max Pie) me le confiera lui-même : "DGM, ce sont mes frères". Forts de leur nouvel album, l'impressionnant Momentum, les Italiens nous ont servi une très bonne prestation de cinquante minutes uniquement axée sur leurs deux dernières offrandes, laissant définitivement derrière eux leurs débuts et l'époque ou Titta Tani officiait derrière le micro.

Comme d'habitude, le groupe se montre particulièrement impressionnant et maîtrise son sujet sur le bout des doigts. La performance technique est incontestable : ça joue vite, fort et précis. Les musiciens sont très sympathiques et Mark, le chanteur, fait participer le public à plusieurs reprises. Le petit bémol que j'émettrai concerne le son qui, s'il n'a pas été horrible et s'est même montré fort et pêchu, aurait gagné à être plus clair, un peu moins brouillon.

Très bon moment tout de même. Mark bouge bien sur scène, il ne prend pas des poses typiquement metal mais a une façon plus dansante, plus "groovy" de se déplacer... c'est ce qui fait sa singularité et apporte un peu de chaleur à l'ensemble. Et ce soir, c'est l'anniversaire de Simone, le guitariste, belle occasion de lui faire porter un petit chapeau pointu ridicule. Au final, les cinquante minutes passent très vite et l'heure de voir Avantasia se rapproche. L'excitation monte de manière sensible...

Setlist DGM :

01. Void
02. Reason
03. No Looking Back
04. Universe
05. Numb
06. Remembrance
07. Brand New Blood
08. Trust
09. Hereafter

 

. Avantasia (Blaster).

Quand un groupe aussi énorme qu'Avantasia, qui rappelons-le, ne tourne pas depuis si longtemps que ça et s'est fait plutôt rare jusqu'à présent en Europe (une petite tournée de quelques dates en 2011, quelques festivals ici ou là), se pointe au PPM Fest, ça s'appelle un événement.

Ce n'est pas tous les jours qu'on peut voir Tobias SammetSascha PaethMichael KiskeOliver HartmannAmanda SomervilleBob CatleyThomas RettkeRonnie AtkinsEric Martin etc... se cotoyer sur une même scène. Et un tel show, avec autant de personnalités, ne peut être que riche et plein de surprises, n'est-ce pas ? Oui, mille fois oui. Avantasia, ce fut le pied !

Pourquoi ? Pour tout un tas de raisons. Déjà parce que personnellement, je ne les avais jamais vus (phrase difficilement applicable à la plupart des autres groupes de ce festival), ensuite parce que... MICHAEL KISKE NOM DE DIEU !!! Je me calme. J'ai donc enfin eu le plaisir de voir et entendre Michael Kiske sur scène, chose qui semblait impossible il n'y a qu'une poignée d'années de cela. Et je n'ai pas été déçu. Les concerts donnés avec Avantasia ou Unisonic lui ont fait grand bien (rappelons qu'il n'avait pas tourné depuis près de dix-huit ans avant de s'y remettre) et sa belle voix tient bien la route. 
Autre point fort : malgré l'aspect "grosse machine" de l'entreprise, Avantasia conserve un visage (ou plutôt des visages) humain et fun. Les musiciens semblent s'éclater sur scène, tout le monde a droit à son petit moment de gloire, on sent de la complicité entre les chanteurs, Tobias blague régulièrement (avec Kiske, son batteur Felix ou Eric Martin...) et, par conséquent, on s'éclate.

En plus de cela, évidemment, il y a de très belles prestations ce soir, le son est bon, les lumières sont belles, le spectacle est soigné mais garde une part de spontanéité et de fraicheur non négligeable (notamment grâce à quelques petites plantades bien marrantes, Tobias qui se trompe de paroles sur Lost in Space et chante "who gives a shit about these lyrics?", une chanson qui démarre trop tôt, Eric Martin qui oublie de chanter sur un des passages de Dying For An Angel...).
Et ce n'est pas tout : la setlist contient des surprises comme Scales Of Justice chantée par Thomas Rettke (encore un chanteur que j'adore et que je pensais ne jamais voir sur scène vu l'inactivité prolongée de Heavens Gate depuis la fin des années 90) dans le rôle de Tim Ripper Owens, Breaking Away du premier album chantée en duo avec Kiske, ou The Seven Angels jouée en intégralité lors du rappel.
On notera que les chanteurs n'ont pas fait le déplacement pour rien, ils sont régulièrement sollicités sur des titres qu'ils n'ont pas forcément enregistrés. Ainsi c'est Ronnie Atkins qui reprend les lignes de Biff Byford sur The Black Orchid, ou Eric Martin qui chantera les parties de Klaus Meine sur Dying For An Angel ou encore celles de Jorn Lande sur Promised Land (idée pour le moins osée pour un résultat sympa mais sans surprise tant il était couru d'avance qu'Eric ne pourrait égaler Jorn sur ce terrain). 

Dernière chose, Avantasia s'est montré très généreux ce soir-là car le concert a duré deux heures et demie. Oui, deux heures trente de bonheur. Je n'en attendais pas tant. Ce fut puissant, imparfait mais fun, et même magique par instants. Et voilà comment en quittant le Lotto Mons Expo j'en suis venu à me dire que nous n'étions que vendredi soir et que je venais peut-être déjà de voir LE concert du festival...

Setlist Avantasia :

01. Spectres
02. Invoke The Machine
(avec Ronnie Atkins)
03. The Black Orchid (avec Ronnie Atkins)
04. Reach Out For The Light (avec Michael Kiske)
05. Breaking Away (avec Michael Kiske)
06. The Story Ain't Over (avec Bob Catley)
07. The Great Mystery (avec Bob Catley)
08. Scales Of Justice (chantée par Thomas Rettke)
09. What's Left Of Me (avec Eric Martin)
10. Promised Land (avec Eric Martin)
11. Sleepwalking (avec Amanda Somerville)
12. The Scarecrow (avec Ronnie Atkins)
13. Farewell (avec Amanda Somerville et Michael Kiske)
14. Shelter From The Rain (avec Michael Kiske et Bob Catley)
15. The Wicked Symphony (chantée par Bob Catley, Amanda Somerville, Oliver Hartmann et Thomas Rettke)
16. Lost In Space 
17. Dying For An Angel (avec Eric Martin)
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18. The Seven Angels (avec Bob Catley, Oliver Hartmann et Michael Kiske)
19. Sign Of The Cross (avec tout le monde)

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