L I V E R E P O R T

J'arrive au Trabendo précisément pour le début du set de Flotsam and Jetsam, tant pis pour Mortillery. Les vétérans viennent de réenregistrer leur No Place for Disgrace et nous le font sentir en y consacrant la moitié du set. Disposant d'un bon son, ils prennent possession de la scène pour quarante minutes, et y imposent un contrôle tranquille mais absolu. La setlist est tournée vers le début de carrière. Du dernier album, seul Gitty Up est présent sur la setlist. On sent qu'ils n'ont rien à prouver, leur jeu sans pression montre clairement qu'ils savent ce qu'ils font. On apprécie leur set, et même s'il n'est pas propice aux pogos, l'accueil du public est chaleureux.

Setlist Jetsam & Flotsam :

Dreams of Death
Hammerhead
Iron Tears
Escape from Within
Gitty Up
I Live You Die
No Place for Disgrace

Ils sont venus de Hollande pour nous apporter du thrash, voici Legion of the Damned !
Ils mettent à l'honneur leur dernier album, Ravenous Plague, avec cinq morceaux. Leurs compos n'ont absolument pas changé depuis leurs débuts, et si on arrive à apprécier le concert si c'est la première fois qu'on les voit, la répétition finit pa sévèrement lasser. Le son réussit à se détériorer depuis Flotsam and Jetsam. Ca ne part pas très bien, mais la valeur de certains de leurs classiques, comme Pray and Suffer ou Cult of the Dead, parviennent à sauver les meubles, voir un peu plus. Au final, ils ne s'en sortent pas si mal, mais il est tout de même temps de se préparer pour Sepultura

Setlist Legion of the Damned :

The Apocalyptic Surge
Mountain Wolves Under a Crescent Moon
Son of the Jackal
Ravenous Abominations
Summon all Hate
Pray and Suffer
Doom Priest
Death's Head March
Cult of the Dead
Armalite Assassin
Legion of the Damned
Twilight Zone

On accueille chaleureusement les Brésiliens (et l'Américain) lors de leur arrivée sur scène. De nombreux fans sont venus du Brésil et la soirée promet d'être mémorable !
Pas de blabla, on commence avec Trauma of War, provenant du dernier album, The Mediator Between Head and Hands Must Be the Heart. Les musiciens dégagent une énergie impressionnante. Trente ans ont passé, mais mis à part les cheveux gris de Paulo Jr, il n'y paraîtrait pas : le toucher de Kisser évoque toujours autant de souplesse et la batterie assure toujours autant ses parties techniques. Après les deux premiers titres consacrés au dernier opus, suivi de Kairos, Derrick Green nous adresse la parole, de sa voix puissante et presque animale. Il nous raconte que beaucoup de gens ont raconté beaucoup de bullshit sur Sepultura, et que quoi qu'il arrive, ils sont Sepultura. Et là, tel le ninja, on se prend Propaganda dans la tronche. Y a-t-il un doute ? Ils sont Sepultura, et ils frappent fort. Super fort même.

Les deux titres suivants, Impending Doom et Manipulation of Tragedy, seront la dernière livraison en provenance du dernier album. La suite est une succession de culteusetés : Desperate Cry, The Hunt (cover de New Model Army) à l'occasion des vingts ans de Chaos A.D., Spectrum. Peut-être ai-je oublié un détail : Derrick Green est maintenant dépourvu  de cheveux ! Ca fait quand même étrange, mais bon, ce n'est pas très grave.

Bref, après une reprise de Nação Zumbi, Da Lama ao Caos, chanté par Andreas Kisser et avec des percussions assurées par Green. Reprise très festive et fédératrice, elle rajoute un côté convivial au concert, une petite parenthèse à la violence dirons-nous. La brochette de classiques qui s'ensuit met la fosse à feu et à sang, rien ni personne ne peut rester indifférent face à cette avalanche : Inner Self, Territory, Refuse/Resist.

Petit délire avec le thème de Batman joué par Kisser avec un chouette "BAATMAAAN!" de Green à la fin. Dernier morceau du set, Sepultura s'éclipse après Arise. Leur retour est marqué par une tentative de nous faire croire qu'ils vont jouer New Noise de Refused, mais c'est bien le tribal, fabuleux, catchy (oui j'aime ce morceau) Ratamahatta !
Le concert s'achève sans surprise avec Roots, Bloody Roots, classique entre les classiques, César parmis les César.
On quitte la salle, peu remplie mais chaleureuse, avec le sentiment d'avoir assisté à un concert qu'il ne fallait pas rater.

Setlist Sepultura :

Trauma of War
The Vatican
Kairos
Propaganda
Impending Doom
Manipulation of Tragedy
Convicted in Life
Dusted
Desperate Cry
The Hunt
Spectrum
Da Lama ao Caos  (Nação Zumbi cover)
Inner Self
Territory
Refuse/Resist
Arise 
(Preceed by "Batman" tease)
rappel
Ratamahatta 
(Preceed by Refused "New Noise" tease)
Roots Bloody Roots 

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