Steven Wilson

Date

26 Octobre 2011

Lieu

Bataclan - Paris

Chroniqueur

sabat

L I V E R E P O R T

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Steven Wilson est un artiste prolifique et pour preuve, le voici de retour sur scène après un passage au Trianon en avril dernier avec Blackfield. Cette fois-ci, l’anglais nous présente son deuxième album solo réputé difficile d’accès, grace for drowning, après un mémorable Insurgentes paru en 2009.

Hélas, le Bataclan est loin d’être complet. Le balcon et la fosse peinent, en effet, à se remplir alors qu’un long rideau transparent recouvre entièrement la scène, voile sur lequel un film est projeté en même temps qu’une écoute imposée de Bass Communion (Autre projet de Steven Wilson), expérience atmosphérique et ambiante qui accompagne les lentes images en blanc et noir de Lasse Hoile. On pourra cependant regretter la durée un peu excessive de cette mise en scène qui en aura lassé plus d’un, même les plus réceptifs.

Peu impressionné par cette vraie fausse première partie (elle aura tout de même duré une heure), la plupart des fans piaffent d’impatience, lorsque le batteur arrive et se met à jouer. Se présentent ainsi un par un les autres musiciens, jusqu’à l’arrivée du héro sous un accueil enthousiaste, mais les projections sur le rideau continuent, ce qui, au final, donnera une désagréable impression de barrière entre le groupe et son public, gâchant en partie No twilight within the courts of the sun et Index.

Il faudra attendre le magnifique Postcard pour en être définitivement libéré et se sentir réellement en osmose avec les musiciens et un Steven WILSON plus habité que jamais avec son synthé posé sur un secrétaire en bois devant la scène.

Quel bonheur alors de redécouvrir la splendeur noizy d’Harmony korine, même si le son de la basse semblait un peu trop en avant, le superbe Abandonner avec son passage massif et tourmenté ou la chaleureuse ballade acoustique Like dust i have cleared from my eye.

Du grand spectacle qui n’avait rien à voir avec un show à la Dream Theater, beaucoup plus vivant, tirant vers le jazz et ses improvisations, maîtrisé par des musiciens exceptionnels, dont le bassiste Nick Beggs (Ancien bassiste de Kajagoogoo rendu célèbre dans les années 80 par le tube Too shy)au look improbable ou le guitariste Aziz Ibrahim et sa collection de gadgets lumineux.

Mais le sommet du concert fut, sans conteste, Raider II, plus de vingt minutes d’une odyssée musicale qui prend toute sa dimension sur scène et qui vous transporte à travers sa beauté à la fois froide et lumineuse. Un instant mémorable !

10 h 30. Le temps passe vite, bien trop vite. Get all you deserve conclut cette soirée après un captivant duo basse/batterie entre Nick Beggs et Adam Holzman, même si les fans ne veulent pas en rester là : Il faudra que Steven Wilson revienne pour dire que le groupe n’a plus rien à jouer ce soir, pour admettre que c’est vraiment fini. Il y a de quoi être frustré, alors, vivement le prochain concert !

 

Set list:

1.     No twilight within the courts of the sun
2.     Index
3.     Deform to form a star
4.     Sectarian
5.     Postcard
6.     Remainder the black dog
7.     Harmony korine
8.     Abandonner
9.     Like dust I have cleared from my eye
10.   No part of me
11.   Veneno par alas hadas
12.   Raider II
13.   Get all you deserve

 

 

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