J O E S A T R I A N I

Date et Lieu du concert

06 Juillet 2006 - Le Grand Rex Paris

Chroniqueur

Yann G

L I V E R E P O R T

Avant de démarrer ce live report, je souhaiterais mettre un gros carton rouge à Gerard Drouot Productions qui, plutôt que de penser aux fans et à la musique, a empêché une bonne partie du public Satrianien d'assister à ce concert en raison du prix des places s'échelonnant de 38,50€ à quasiment 90€.

Choix bien étrange que d'avoir choisi le Grand Rex pour un concert métal. A se demander pourquoi le Bataclan ou l'Olympia n'ont pas été retenus, ce qui aurait, dans la première hypothèse, bien allégé le prix des places.

Le public est plutôt surprenant. Alors qu'on aurait pu s'attendre à un public purement métal, pas du tout : cela va du jeune guitariste de 14 ans au pré-retraité via les jeunes cadres dynamiques en chemise.

A se demander si Satriani n'a pas récupéré une partie du public Clapton-ien lorsque Mr SlowHand a dérivé vers la musique d'ascenseur !

La première partie est assurée par le Papi du Country/Rock, Monsieur Adrian Legg. D'une simplicité hors du commun, habillé comme un évadé de prison pieds nus, Adrian Legg seul sur scène avec comme unique compagnon sa guitare électro-acoustique va épater le public par son jeu impeccable.

Certes, la musique d'Adrian Legg est complètement décalée par rapport au style de Satriani mais la technique est bien présente et il faut un sacré talent pour déferler une série de morceaux acoustiques ultra-techniques devant une salle de 2000 personnes sans même le moindre arrangement et surtout sans le moindre pain.

Adrian Legg en est tellement modeste qu'il propose au public de le rejoindre pour une séance de dédicaces au stand t-shirt ou pour une discussion d'une nuit.

La première partie s'achève alors devant un public admiratif.

20h45, les lumières s'éteignent, le guitar-hero Satch fait son apparition.

Après une courte improvisation du Maître c'est au tour de "Flying in a blue dream" d'ouvrir le bal. Dès les premières notes le son est très fort et monstrueux, on distingue chaque note de chaque instrument.

Bien que j'en sois au 5ème concert de Satch, jamais le son n'a été aussi clean et si parfait. Mais il est très très fort et certains auront du mal.

Joe est en pleine forme, il a le toucher magique et balance les notes à une vitesse de la lumière. Le son est tellement parfait qu'on en a la chair de poule.

L'ouverture de ce concert résume plutôt la carrière passée du guitariste : après Flying, c'est au tour de The Extremist.

L'excellent "Redshift riders", morceau certainement le plus entrainant du dernier album dans une lignée "Crystal Planet" est alors joué avec brio.

Puis c'est au tour de l'album rouge sur "Cool #9" après une intro improvisée un brin longuette.

Tout au long de ce concert, Satriani sait être efficace, il n'y a jamais de longueur. Contrairement à ses précédentes tournées aucun solo de clavier, de batterie de basse ... 2 heures de guitare ras la gueule.

Le dernier album en date "Super Colossal" rend vraiment bien en live, notamment sur les morceaux "Super Colossal" et "Just Like Lightnin'" sur lesquels Satch nous sort un modèle de guitare Ibanez Satriani Super Colossal avec la tête du Sieur au milieu du corps de l'instrument.

De retour ensuite au passé période "Surfing" via Circles ou Ice 9.

Vu le nombre de guitaristes dans la salle, il aurait été de mauvais goût d'oublier le mythique "Mystical Potato Head Groove Thing" au tapping main gauche époustouflant.

Cela fait bientôt 1h30 que Satch se défonce et arrive sa ballade la plus connue "Always with me, Always with you", un morceau joué avec un feeling démentiel puis enchainé sur une rythmique de "With a little help from my friends" sur lequel le père Satriani improvise comme un taré.

Le grand "Surfing with the alien" termine le bal avant le rappel.

En rappel, le public parisien déchainé aura droit à un "Crowd Chant" enflammé ("A song for you !"). Sur cet hymne imparable, tout le grand Rex sera debout, dansant et chantant, répétant chaque note joué par le guitar-hero.

Finalement "Summer Song" de la période "The Extremist" finira ce concert inoubliable de 2 heures.

A plus de 50 ans, le père Satriani considéré souvent à tort comme un guitariste du passé a démontré ce soir qu'il avait autant la pêche qu'il y a 20 ans.

Tant au niveau technique qu'au niveau feeling, personne ne lui arrive à la cheville.

De plus, son dernier album "Super Colossal" est une véritable bombe en live.

Chapeau bas ou plutôt béret bas Monsieur Satriani !

SET LIST

Flying in a blue dream

The extremist

Redshift riders

Cool#9

A cool new way

The meaning of love

Satch boogie

Super Colossal

Just like lightnin'

Circles

Ice 9

One robot's dream

The mystical potatoe head groove thing

Always with me always with you

Surfing with the alien

Crowd chant

Summer song