Agoraphobic Nosebleed

Artiste/Groupe

Agoraphobic Nosebleed

Album

Agorapocalypse

Date de sortie

Juin 2009

Style

Grind

Chroniqueur

Damien

Note Damien

19/20

Site Officiel

C H R O N I Q U E

Agoraphobic Nosebleedn is back ! Quoi ? Vous n'aimez pas les groupes de punk pop sucré jusqu'à la dernière onde radio ? Cela tombe plutôt bien, ici c'est de folie qu'il s'agit. Petite leçon d'histoire : Agoraphobic Nosebleed est connu dans le petit monde du grind pour avoir sortit un petit album bien sentit nommé Altered States Of America en 2003. Et ? Il faisait tout juste 99 pistes, chacune durant entre 4 secondes et une minute. Voilà, vous commencez a saisir l'idée. Les voici donc de retour avec Agorapocalypse, dont on attend juste de se prendre une bonne baffe dans la continuité du dernier Brutal Truth. Résultat ?

D'abord, la pochette est totalement dans le style du groupe, furieuse, étrange, peu rassurante. Ensuite la tracklist. 13 chansons ? Soit c'est un EP, soit ils ont rallongés leurs chansons. Bingo ! Le groupe arrive maintenant a aller jusqu'à 3 minutes 20, et ça c'est un exploit ! Parce que au niveau du contenu, le groupe ne s'est surement pas calmé. Timelord Zero débute les hostilités comme Slayer aurait pu le faire il y a 20 ans, enchainant une saturation totale avec une accélération dantesque. Le groupe a toujours une jolie pléiade de hurleurs (3 ou 4), ceux ci alternant cris de barbares avec chant dégueulé littéralement à la face de ce monde pourri. Mais là où ça pique, c'est dans l'espèce de break à 1 minute 45 où ça moissonne tout en ralentissant un tout petit peu, nous faisant comprendre le peu d'amour que le groupe a pour nous. 2 minutes 26 parfaites donc. Des solos partent dans tout les sens, ça braille sec, et ça fait souffler de l'air frais. Ouaip, les américains n'hésitent plus a ralentir pour suivre une batterie en forme de grosse sulfateuse lourde, avec un débit moins important mais amenant une rigueur et des dégâts ravageurs. Mais là où ça devient encore plus fort, c'est sur Hung From The Rising Sun, n'hésitant à partir dans un Death punk mâtiné de trash, un truc encore plus furieux, apocalyptique et absolument géant ! Sur le titre d'après on retrouve enfin le Agora que l'on aime, plus lent, plus crade, jusqu'à la bastonnade générale qui dégénère en charnier où l'on brule les corps au napalm. La batterie pleure à la fin de Question Of Integrity, Timelord Two se la joue char d'assaut panzer, destiné uniquement a tout écrabouiller en poussière et à faire parler le feu sur tout ce qui se dresse devant nous. Le groupe a ralentit le rythme, mais que lui reste-t-il de grind ? Ben Ex-cop par exemple. 1 minute, ça blast, ça braille, c'est sale, presque insupportable tant c'est intense. Et donc purement grind. Flamingo Snuff referme la fenêtre qui s'était ouverte sur l'enfer, satan nous parle (c'est normal), et tout s'éloigne, le bruit redevient petit a petit cauchemar et non plus réalité. Mince. On ne s'y attendait pas a celle là.

Agoraphic a ralentit le rythme. Oui, indéniablement. Mais putain ça arrache encore 1000 fois plus qu'avant ! Furieux, absolument écrasant, totalement hystérique, Agorapocalypse porte admirablement bien son nom, les américains autrefois fous ont été armés et son maintenant devenus une division de combat. Mais pas une division d'élite qui tire au sniper hein, une vraie division de guerre, armée jusqu'aux dents, roulants en tank invincibles, équipée de lances flammes, qui ne sème que la mort, le chaos et la peur sur son passage. Une vraie machine de guerre. Imaginez les barbares d'Attila, transposés a notre époque avec nos armes. Voilà. C'est Agorapocalypse et c'est très surement l'album grind de l'année. A égalité avec Brutal Truth. Ouahou.