Amon Amarth

Artiste/Groupe

Amon Amarth

CD

Deceiver Of The Gods

Date de sortie

Juin 2013

Label

Metal Blade

Style

Viking Death Metal

Chroniqueur

Orion

Note Orion

16/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

C H R O N I Q U E

Amon Amarth, c’est un peu devenu le Motörhead du Death Metal. Pas au niveau de la ressemblance musicale, non. Au niveau de l’évolution. Un album de Amon Amarth ressemble à un album de Amon Amarth comme un album de Motörhead ressemble à un album de Motörhead… et on le reconnaît à des lieues à la ronde. Après, il y a ceux que ça dérange et il y a ceux qui ne s’en offusquent pas et prennent chaque album comme il vient.

Vous êtes donc prévenus. Car avec Deceiver Of The Gods, n’attendez pas le moindre changement du fond de commerce du groupe. D’ailleurs, comme pour clouer le bec à tout le monde d’entrée, le titre éponyme est complètement dans la lignée des opus précédents. C'est du Amon Amarth, pas de doute. Par contre, l’efficacité est toujours de mise. Chant guerrier, rythmiques qui décoiffent, guitares amenant une pointe de mélodie. Ce morceau fonctionne parfaitement, un peu à la manière du Twilight Of The Thunder Gods, et devrait faire bien mal en live.
Et la suite est du même acabit. As Loke Falls est un morceau assez mélodique au niveau des guitares mais bien rentre-dedans tout de même dès que les vocaux de Johan Hegg entrent en piste.
Les textes sont toujours imprégnés de mythologie nordique. De ce côté-là non plus, pas de changement à l'horizon. Maintenant, est-ce que vous vous attendiez à ce que Johan vous chante l’amour, les petites fleurs et les papillons ? L'intro bien saignante de Blood Eagle avec ses bruits d'os brisés et de chairs transpercées répond à elle seule à cette question. Father Of The Wolf (avec ses harmonies qui font penser à du Maiden), Shape Shifter ou We Shall Destroy sonnent comme de terribles hymnes de bataille.
Je ne vais pas entrer dans le détail de tous les titres mais je m’arrêterai un instant sur Hel, morceau sur lequel Messiah Marcolin (ex-Candlemass) vient donner la réplique à Johan et ce duo voix Death / voix lyrique fonctionne admirablement bien et apporte un peu de fraîcheur. Après cette petite parenthèse plus mélodique qu'à l'accoutumée, retour à du chant de bataille avec Coming Of The Tide. Là encore, les guitares nous jouent des harmonies rafraîchissantes.
Warriors Of The North termine ce neuvième album de manière particulièrement épique. Huit minutes de Death Metal guerrier à écouter l'épée à la main, le bouclier dans l'autre. Une tuerie, tout simplement.
Avec Deceiver Of The Gods, les Vikings sont de retour et entendent bien conquérir de nouveaux territoires. Car si l’on ne note pas de grands bouleversements dans la musique du groupe, on peut tout de même constater que l’aspect mélodique semble renforcé sur l’ensemble de l’album. Du Amon Amarth de plus en plus abordable, en quelque sorte…

L’édition limitée comprend en plus un mini CD de quatre titres intitulé Under The Influence. Des morceaux que l’on croirait être des reprises de titres de, respectivement, Judas Priest, Black Sabbath, Motörhead et AC/DC mais qui n’en sont pas. Amon Amarth s’est amusé à composer quatre morceaux à la manière de ces quatre groupes qui font partie de leurs influences et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat est assez bluffant. Burning Anvil Of Steel sonne comme du Judas époque British Steel / Point Of Entry (avec une petite pompe au Breaking The Law). Satan Rising est du Black Sabbath de la première période dans le texte et l'esprit. Johan apparaît ici dans un registre vocal dans lequel on ne l’avait jamais entendu (si c'est bien lui qui chante mais rien n'indique le contraire dans les notes du livret). Snake Eyes est un morceau qui n’aurait pas été renié par la bande à Lemmy et Stand Up To Go Down nous replonge dans les grandes années des kangourous électriques. Ce qui est impressionnant, c’est que Amon Amarth a essayé de coller au plus près au son propre à ces groupes... et a réussi son coup. 
Une récréation sympa qui nous montre le groupe viking sous un autre jour. En tout cas, je salue la démarche qui est bien plus intéressante que de proposer un CD de simples reprises.

Alors oui, Amon Amarth, c'est (presque) toujours pareil... mais c'est surtout toujours aussi bon. Les fans vont aimer, les autres vont avoir une raison de plus de détester. Choisissez votre camp. Moi, c'est tout vu, je me range du côté des Vikings. Par Thor !

PS : le "coup de coeur" est pour l'édition limitée car les quatre titres supplémentaires apportent une vraie plus-value à l'album. Ne passez pas à côté ! 

 

Tracklist de Deceiver of the Gods :

01. Deceiver of the Gods
02. As Loke Falls
03. Father of the Wolf
04. Shape Shifter
05. Under Siege
06. Blood Eagle
07. We Shall Destroy
08. Hel
09. Coming of the Tide
10. Warriors of the North

CD bonus :

01. Burning Anvil Of Steel
02. Satan Rising
03. Snake Eyes
04. Stand Up To Go Down

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