ANNIHILATOR

Artiste/Groupe

Annihilator

Album

Metal

Date de sortie

16/04/2007

Style

Thrash-Metal

Chroniqueur

Damien

Note

12/20

Site Officiel

http://www.annihilatormetal.com/

C H R O N I Q U E

En pleine tentative de revival Thrash, alors que les jeunes pompent et que les vieux corrigent (Machine Head en tête), Jeff Waters revient avec un ambitieux petit bébé simplement nommé Metal. Au moins, les directives de ce put*** de guitariste sont claires, et pour parvenir à son but il a convié ouch un invité par chanson au moins.

Première démonstration, "Clown Parade", emmené par le riff monstrueux de Jeff Loomis de Nevermore. Musicalement assez fort, il constitue une assez bonne entrée en matière sur un rythme enlevé. Et là surprise numéro 1. C'est comme avec les oeufs surprise allemands au chocolat, on voit le contour, on lit les invités mais on ne sait pas ce que ça va donner.

Réponse ? Avec Danko Jones appuyé par Angela Gossow (!), on se doute que le tout va faire jumper dans les chaumières. Et pas qu'un peu ! Véritable hit en puissance, avec un refrain entrainant souligné par les hurlements de la madame qui donne un effet de colère palpable à une base dont on dirait du Danko Jones (mais si, le rockeur canadien barré) sous amphétamines. Excellent et inattendu pour une compo d'Annihilator.

Troisième compo, le plus traditionnel "Army Of One", emmené par la voix de Steve "Lips" Kudlow, le leader d'Anvil. Plus banal mais conclu par un bastonnage en règle, le tout sonne plus brute épaisse et plus poilu que les deux précédents morceaux.

"Downright Domination" sonne tout aussi déjà entendu malgré la présence d'Alexi Laiho (Children Of Bodom) qui nous gratifie d'un solo gros comme ça.

Même rengaine pour "Smothered", fatigant à la longue car répétitif malgré cette fois-ci la guitare de Anders Björler (The Haunted).

Et encore et encore le même topo pour "Operation Annihilation" avec Michael Amott (Arch Enemy).

"Haunted", lui, mouline peut-être à vide, l'intérêt est finalement recentré sur Jesper Stromblad (In Flames) et l'on commence à trouver le temps long malgré de très bons moments trop peu nombreux.

Et encore un "Kicked" limite chiant mais là l'invité qui nous signe des moments entre le Hardcore et Stone Sour fort sympathique est Corey Beaulieu de Trivium.

Changement de chanteur, John Lynam du groupe du même nom pose son flow Heavy Rock pour un très bon titre nommé "Detonation" qui a le mérite de réveiller un peu l'auditeur avec un rythme plus lent et une voix groovy en diable qui fait headbanger un peu.

Enfin on clôt ce chapitre sur l'énorme "Chasing The High", emmené par William Adler de Lamb Of God qui livre une prestation en battle avec Waters assez traditionnelle. Passage poppy, totalement hors de propos qui rebranche directe sur un tonnerre de riffs et de solos furieux.

Alors au final un bon début, un excellent morceau rock ("Couple Suicide"), un énorme passage à vide lorsque Jeff Waters est tout seul pour composer et une fin assez grandiloquente et inventive. Et la confirmation que c'est réellement dommage qu'un tel guitariste ait sabordé sa carrière à force de courir après un succès qui ne viendra toujours pas. Au final, Annihilator trouve un second souffle grâce aux invités de marque présent ici.