TOBIAS SAMMET'S AVANTASIA



Artiste/Groupe

Avantasia

Album

The Scarecrow

Date de sortie

25/01/2008

Style

Power-Metal

Chroniqueurs

Clément, Christian

Note (Clément)

14/20

Note (Christian)

13/20

Site Officiel

http://www.tobiassammet.com/

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C H R O N I Q U E (Clément)

"Toby, Toby, Toby reviens... Toby reviens parmi les tiens !"

Après le coup des deux EP (Lost in Space) plutot médiocres et salement commerciaux, je dois avouer que j'aborde ce nouvel Avantasia avec une certaine anxiété. Sans être un fan inconditionnel des deux premiers opus, je les avais pourtant bien appréciés, malgré un bon quart des pistes sur le 2e opus que j'ai fini par trouver fatiguantes à la longue.

The Scarecrow se présente sous la forme de 11 pistes, assez longues en moyenne (la plus courte faisant tout de même quasiment 4 minutes et la plus longues 11 minutes, la moyenne étant dans les 5 minutes), totalisant plus d'une heure de musique. Première déception : exit l'esprit Metal Opéra. Comprenez par là, exit dans le titre de l'album (qui devient simplement "Tobias Sammet's Avantasia : The Scarecrow"), exit dans le fond, exit dans la forme. Avantasia devient un vulgaire album de métal on ne peut plus classique et c'est là que le bât blesse.

Il ne suffit pas de s'entourer de ses copains chanteurs (même doués) et de poser sur des photos rajeuni de 10 ans pour faire un album exceptionnel (pour l'avoir vu en live cet été, j'ai eu du mal à le reconnaître sur son site ou sur les photos de ses EP). The Scarecrow n'est pas foncièrement mauvais, il est juste assez banal.

Les deux premières pistes sont pourtant de fort bonne qualité, en particulier celle portant le nom de l'album, la pièce maîtresse de plus de 11 minutes de ce CD. Le refrain est au poil, les changements de rythmes bien pensés. L'incontournable Lande (ex-Masterplan) assure une prestation qui se marie à merveille avec le chant de Tobias. Musicalement parlant, on prend son pied et on se dit que cet album nous réserve de bonnes heures d'écoute.

Mais les autres pistes réservent une surprise moins reluisante. Elles sont pour la plupart sans réel intérêt, à l'exception du délicieux "The Toy Master" (avec Alice Cooper), malsain au possible.

On se trouve face à un album en demi-teinte, avec 3 pistes franchement bonnes. Le reste est moyen, sans être catastrophique non plus. Je regrette pour ma part le côté "Metal Opera", plus varié et surtout plus épique des précédents albums (vous rappelez-vous de "Avantasia", "Sign of the Cross" ou "The Tower" sur Avantasia pt.I ?).

C H R O N I Q U E (Christian)

"Jamais deux sans trois ?" ou "Le 3ème opus de Tobias est-il celui de trop ?". Florent le sentait venir à la sortie du single "Lost in peace" (lire sa chro sur le site...). Je confirme d'entrée de jeu : "The scarecrow" ne m'a pas convaincu !

Cet album avait pourtant tout pour plaire : une maturation prometteuse, une distribution d'enfer, une production béton...

Imaginez :

Délaissant Edguy, Tobias Sammet pond coup sur coup deux opéras novateurs, le temps de réflexion qu'il s'est ménagé depuis ne peut qu'être bénéfique... Réunir Roy Khan (Kamelot), Jorn Lande (Masterplan), Kai Hansen et Henjo Richter(Gamma Ray), Rudolf Schenker (Scorpions), Michael Kiske (Helloween), Bob Catley (Magnum), Alice Cooper, Oliver Hartmann (At Vance), Amanda Somerville (excusez du peu...) sur une même galette, ça en jette... Confier le son à Sascha Paeth, c'est l'assurance militant !

N'imaginez plus :

Le titre éponyme sauve la mise : 10 minutes de folie, ça part folk, ça monte en puissance pour se terminer en apothéose : inoubliable... Puis, il faut attendre la contribution suivante de Jorn Lande sur "Another angel down" (piste 6) pour se rassurer : cet Avantasia-là n'est pas que du hard FM : le doute subsistait depuis "Carry me over" (à pleurer...). "The toy master" poursuit le bon filon : Alice Cooper relaie avec maestria Jorn et on recommence à y croire... Mais, le rêve tourne court : la suite manque d'originalité, d'homogénéité, d'identité !

Tobias avait su me convaincre en 2001/2002, il perd ici à mes yeux une bonne partie de son crédit comme si son changement de look symbolisait la mutation de sa sincérité révolue en hypocrisie marchande... Que s'est-il passé ? Quel gâchis !