C H R O N I Q U E

Bedemon est un projet instauré par un certain Randy Palmer, second guitariste occasionnel pour Pentagram dans les années 70. Cette entité n'est pas à considérer à proprement parler comme un groupe, mais plutôt comme le nom sous lequel des membres de Pentagram et des amis de Randy jouent les morceaux composés par celui-ci. Comme vous pouvez vous en douter, vu les musiciens et les années de référence, et ce bien que le disque sorte cette année, nous avons ici affaire à un album de stone/doom rock bien typé 70's. Si vous suivez un minimum les portes, vous aurez remarqué que les années 70/80 reviennent à la mode dans le cœur de certains groupes contemporains, tels The Graviators, Witchcraft ou encore Bullet.

Et tout comme l'inspiration, la production sonne assez vieux, sans pour autant que ça en soit gênant. A vrai dire, si le son n'avait pas ce petit côté cradingue, l'album perdrait de son charme. Car c'est avec bonheur que je m'écoute les (souvent) longues compositions de Mr. Palmer. Il y a une certaine fraîcheur, un plaisir de jouer qui se ressent, et cela rejaillit sur le plaisir que j'ai à écouter l'album. Non pas qu'il m'émeuve, qu'il ne provoque de sensations fortes ou de grands frissons, mais il correspond à une certaine simplicité qui touche juste. Les quelques chœurs sont chantés par deux personnes tout au plus, les riffs sont doom à souhait, les solos ont été enregistrés en une prise. C'est en fait l'absence de grandiloquence, de tape à l'œil, qui fait que cet album me plaît. 

Alors bien sûr, ce disque n'est pas exempt de défauts. La production un peu cheap en rebutera beaucoup, habitués aux productions actuelles avec un son parfait, et les compositions souvent longues, finissent par perdre de l'intérêt et lasser. Mais je pense que tout fan de Pentagram ou d'autres groupes doom devrait porter une oreille curieuse à cet album curieux.

Tracklist de Symphony Of Shadows :

01. Saviour 
02. Lord Of Desolation
03. Son Of Darkness
04. The Plague
05. D.E.D.
06. Kill You Now
07. Godless
08. Hopeless
09. Eternally Unhuman

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