Artiste/Groupe:

Beyond The Black

CD:

Lost In Forever

Date de sortie:

Février 2016

Label:

AirForce1 Records / Universal Music

Style:

Metal Symphonique

Chroniqueur:

Orion

Note:

17/20

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Beyond The Black, c’est mon gros coup de cœur de l’année dernière.
Pile un an après le premier (excellent) album de ce tout jeune groupe allemand de Metal Symphonique, voici Lost In Forever.

Lost In Forever est en fait le premier album réellement enregistré par les membres du groupe. Pour Songs Of Love And Death, autour de Jennifer Haben (chant), on retrouvait Sascha Paeth principalement (basse, guitare), également producteur de l'album ainsi que son acolyte depuis très longtemps, Michael "Miro" Rodenberg (synthés). Le reste des musiciens de Beyond The Black (Christofer Hummels à la guitare et aux growls, Nils Lesser à la guitare, Michael Hauser aux synthés, Erwin Schmidt à la basse et Tobias Derer à la batterie) n’ont rejoint la demoiselle qu'une fois l'enregistrement terminé. D’où les quelques accusations de "groupe monté de toutes pièces par des producteurs" qui ont fusé sur les réseaux sociaux notamment… Fallait bien trouver un truc à critiquer, puisque Beyond The Black remportait un certain succès outre-Rhin !

Je vous avoue que je crois énormément en ce groupe, vu la qualité du premier disque et la maturité évidente de ses membres que l'on a pu constater lors des prestations scéniques. La difficulté dans ces cas-là est de ne pas décevoir avec un second album en deçà des espérances. Si vous avez jeté un œil sur le côté gauche, vous avez déjà vu que le pari est réussi.
Le premier titre qui est aussi le premier single de l’album suit tout à fait la logique du premier album : morceau avec mélodie facilement mémorisable, refrain simple mais efficace qu’on reprend avec la chanteuse dès le second passage, orchestrations accrocheuses et une petite touche de growls juste ce qu’il faut. Ca n’oublie pas non plus de pulser, le rythme est assez enlevé. Même si à la première écoute, je l’ai trouvé un peu moins percutant que In The Shadows (premier single du premier album), après plusieurs, je le trouve aussi bon et ça devrait en tout cas aussi bien fonctionner. Dès ce premier titre, je suis rassuré, je me dis que le groupe n’a rien perdu de son énorme potentiel entrevu sur le premier album.

Confirmation avec la suite. Beautiful Lies, très beau titre avec couplets assez lents et refrain plus énergique, offre un duo Jennifer Haben / Rick Altzi (Masterplan) bien sympathique. On continue avec Written In Blood qui sonne comme du Delain sur les couplets et comme du Within Temptation sur le refrain, assez imparable comme chez les Néerlandais.
Vous reconnaîtrez peut-être la ballade Against The World puisque c'est un titre que Kissin’ Dynamite a enregistré sur son premier album (2008). Une ballade façon Guns N’Roses avec Kissin’ Dynamite, une ballade façon metal symphonique ici. Si vous vous rappelez que Hannes Braun (le chanteur de Kissin’ Dynamite) avait été invité à chanter un duo sur le premier album, vous allez vous dire que ces deux groupes ne se lâchent plus. En fait, il y a une logique : les liens entre les deux groupes allemands sont de fait assez forts car tous les deux sont les protégés du duo Hartmut KrechMark Nissen, producteurs de leur état et apparemment découvreurs de talent outre-Rhin. Ils ont co-composé la plupart des morceaux de Kissin’ Dynamite, tout comme ils l’ont fait pour Beyond The Black, avec l’aide de Hannes Braun justement. C’est donc un peu du recyclage de composition qu’ils proposent ici avec cette ballade mais ça fonctionne, les deux versions étant suffisamment différentes.
Je vais éviter de tomber dans la chronique titre par titre, de toute manière, il n’y a rien à jeter une nouvelle fois (même si j’aime un peu moins le titre Heaven In Hell auquel il manque un refrain percutant). On retrouve quelques growls sur certains titres (Forget My Name, Burning In Flames, plus importants sur Shine And Shade et l'agressif Heaven In Hell), des énormes chœurs sur le superbe Dies Irae qui font leur petit effet, une atmosphère celtique sur Shine And Shade et sur le break de Nevermore, une petite guitare hispanisante sur le break de Forget My Name, des refrains qui claquent un peu partout et bien sûr la ballade acoustique mélancolique qui tue avec grand renfort de violons (Love’s A Burden). A noter que le groupe n’est pas avare de solos de guitare, une petite particularité pour ce genre musical.
Même sans être particulièrement original (on pense souvent à Within Temptation avec un peu moins de colorations pop que sur les derniers albums des Hollandais toutefois), Beyond The Black sait faire la différence avec un song-writing impeccable et une interprétation sans faille (notamment Jennifer Haben qui possède une belle voix, assez originale pour donner de la personnalité au groupe).

Beyond The Black… retenez ce nom !
Ils ont conquis l’Allemagne avec le premier album, j’espère qu’ils vont conquérir le reste du monde avec celui-ci. Il n’y a pas de raison… Je l’avais dit sur la chronique du premier album, je persiste après l'écoute de celui-ci : ils devraient aller loin, ces Allemands !

Tracklist de Lost In Forever :

01. Lost In Forever
02. Beautiful Lies     
03. Written In Blood
04. Against The World       
05. Beyond The Mirror      
06. Halo Of The Dark
07. Dies Irae      
08. Forget My Name     
09. Burning In Flames     
10. Nevermore     
11. Shine And Shade     
12. Heaven In Hell     
13. Love's A Burden