C H R O N I Q U E

Des résistants vivent encore terrés je ne sais où mais ils émettent des sons que j'ai réussi à capter ! Et quels sons !

Certes, il faut une oreille avertie autrement dit sensible à ce type de "chuintements"... Black Signs fait dans le "vieux" hard des eighties mais le fait bien !

D'entrée, ils annoncent la couleur : leur intro est un extrait d'accompagnement musical des années trente et ils enchaînent ensuite sur le morceau qui clôturera l'album : "Sexy teens", il s'agit là de nous faire mémoriser le refrain : nous serons plus réceptifs en fin d'écoute...

Quand débute "Danger in the city", nous sommes murs et ça décolle : si comme moi, vous regrettiez que Blue Oyster Cult ait vieilli et ne nous resservent plus grand'chose d'équivalent à "Secret treaties" ou "Tyranny and mutation", alors là, vous tenez la relève !

"FTW" (fuck the world !), mais surtout, "My sweet witch" et plus loin, "Solid guy" par des refrains accrocheurs, des riffs lourds mais qui fleurent bon la veine 80 et des choeurs qui vous chatouillent les tympans (lézardés par un lourd passé...), vous replongeront assurément dans l'ambiance BOC, Sabbath ou Maiden...

Car il s'agit bien d'un ressenti global : aucun morceau n'est particulièrement transcendant, mais tous concourent à instaurer un état de... plénitude !

Les plages s'enchaînent bien, la nuance des soli de guitare vient suppléer juste quand il le faut la lourdeur rythmique, le chant s'adapte : bref, de la belle ouvrage qui nous conduit sans rupture jusqu'à la conclusion : "sexy teens (the dream)" et là, on marche à fond...

Non, je ne crie pas au génie mais une telle galette en 2007, ça donne la pêche : le hard à papa qu'on croyait perdu...résiste et bien grâce à Black Signs !