Artiste/Groupe:

Black Sites

CD:

Exile

Date de sortie:

Avril 2019

Label:

Hoove Child Records

Style:

Heavy Metal

Chroniqueur:

dominique

Note:

14/20

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Le groupe de Chicago, Black Sites, va sortir ces prochains jours un second LP intitulé Exile. Ni exceptionnel ni inintéressant, cet album manque d’un brin d’originalité selon mes critères. Il ressemble à un joyeux fourre-tout dans lequel les influences thrash, heavy, rock ou punk du groupe peuvent être successivement ou cumulativement superposées. Au final ça s’écoute, sans pour autant attiser une forte envie d’y passer plus de temps.

Deux ans après In Monochrome, Black Sites propose donc ce Exile et sa pochette très païenne. A la première écoute, il semble que la production fleure bon l’amateurisme. Après plusieurs passages, je pense plutôt que le son très brut du disque est probablement désiré par le groupe. Le fait est que cela manque un peu de volume et de finesse d’orchestration à mon goût. Après avoir brièvement abordé l’emballage, passons aux choses sérieuses ; le contenu. Avec huit titres pour une durée totale de quarante-six minutes, le disque rentre dans les cases standard. Sa construction est bonne, avec un ou deux titres de rupture (Coal City et dans une moindre mesure Focused Totality / The Psychic Knife) entourés de titres plus lourds. Comme je l’ai dit auparavant, Exile prend ses sources aux confluents des bases du metal. Une touche d’Iron Maiden, une bonne dose de Metallica, quelques pincées de Black Sabbath et deux touches de Kiss et The Cure (oui, oui). Un terrain connu et apprécié par la plupart d’entre vous.

N’en déplaise aux plus aventureux, les tonalités différentes de l’ouverture de The Night They Came for You ne dureront pas. Ce titre très Iron Maiden, a une tonalité NWBHM ; il donne comme il se doit une place large réservée aux guitares. To The Fire propose une migration progressive vers un heavy metal plus US. Il y a du Kiss dans ce titre, avec des touches plus Metallica. Intéressant et assez puissant. Feral Child offre lui aussi un terrain de jeu heavy metal historique (surtout dans les solos) sur lequel des touches plus modernes sont injectées. Quelques ruptures rythmiques apportent un plus. Le morceau est enlevé, joué rapidement et met en valeur les musiciens (Mark Sugar et Ryan Bruchert aux guitares, Garry Naples à la batterie et José Salazar à la basse). Bien. Coal City joue le rôle de rupteur. Mais franchement cette presque ballade très eighties manque une peu de saveur.

La touche post punk vient avec Dream Long Dead. Un titre qui a un son très The Cure du début des années 80. C’est plus rock bien sûr, mais l’idée reste présente avec l’ambiance générale. Focused Totality / The Psychic Knife s’ouvre comme un titre thrash-punk et se finit en ballade. Construction étrange et dissonance sont aux rendez-vous. Le titre à l’avantage de proposer quelque chose de différent tout en se basant sur des guitares très présentes. Prolonging est un peu l’opposé de Feral Child. Le groupe propose une approche plus moderne d’un rock metal puissant avec des touches qui semblent venir du passé, surtout pour les refrains. Le titre a du volume et n’est pas désagréable. Le son et le rythme doom de Dwell Upon The End apportent une dernière touche de mixité à Exile. Un titre de fin intéressant qui clôt cet album, pas extraordinaire, mais pas quelconque non plus. Le produit proposé mérite d’être écouté, même si personnellement je n’y revendrai pas immédiatement.

Tracklist de Exile :

01. The Night They Came for You 
02. To the Fire 
03. Feral Child 
04. Coal City 
05. Dream Long Dead 
06. Focused Totality / The Psychic Knife 
07. Prolonging 
08. Dwell Upon the End 

 

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