BLACKFIELD

Artiste/Groupe

Blackfield

Album

II

Date de sortie

06/02/2007

Style

Pop / Rock mélancolique

Chroniqueur

RV

Note

14/20

Site Officiel

http://www.blackfield.org/

C H R O N I Q U E

Voilà un projet parallèle du leader de Porcupine Tree et homme fort de la scène métal / rock prog, à savoir : Steven Wilson. Il s'est entouré, entre autres, pour le coup du guitariste / chanteur israélien Aviv Geffen. C'est avec la sortie de ce second opus, sobrement intitulé "II" que je découvre le groupe et vais tenter de vous transmettre mes sentiments à son propos.

Pas questions de métal ici, pas de rythmique endiablée, de chant rageur ou de guitare acérée. Blackfield fait dans la pop, limite rock ("Once") avec un son ultra doux, un chant langoureux et surtout une ambiance mélancolique. Je rapprocherai cet album de l'excellent "Lightbulb sun" de Porcupine Tree, en moins diversifié au niveau de l'ensemble des titres proposés.

Tous les 10 titres sont à peu près de la même durée, environ 4 minutes, ce qui est assez court mais Wilson et consors n'ont pas choisi de développer des envolées ou des solis instrumentaux. Chaque titre va à l'essentiel, est épuré au possible, préférant les mélodies simples et posées. Le chant est assuré par les deux frontmen mais leurs voix sont tellement proches que l'on a bien souvent du mal à les distinguer ("Epidemic").

Certains morceaux sont des reprises adaptées de l'oeuvre de Geffen, distribuée dans son pays ("1000 people", "End of the world"). Si tous les titres sont vraiment très travaillés, certains ressortent assez nettement du lot : "Miss u", "Epidemic", "End of the world".

Au final, il y a plusieurs qualités qui font de cet album une petite pépite : des mélodies simples, une mélancolie et une douceur à fleur de peau, des titres super calibrés. Mais la galette n'est pas exempte de défauts non plus. Pour commencer, le style est très (trop) proche de celui de Porcupine Tree. Pourquoi monter un projet parallèle dans ce cas ? L'album est aussi un peu court mais surtout, la production, bien que très bonne (réalisée par Steven Wilson himself bien entendu) a un rendu aseptisé. Ceci est sans aucun doute voulu car participe à la tristesse qui se dégage de l'ensemble mais rend les compo assez monotones et uniformes.

Si vous avez envie de passer un moment tranquille, si vous êtes d'humeur un peu maussade et si vous aimez la douceur velouté dégagée par la voix de Steven Wilson, alors foncez, sinon jetez tout de même une oreille, vous pourriez être agréablement surpris...