C H R O N I Q U E (FX)

Brant Bjork ! Ce nom vous ait peut être inconnu, et ça serait bien normal. Et bien il faut savoir qu'il s'agit d'un grand précurseur, enfin pour être plus précis le bonhomme a participé à la construction des fondations de l'édifice qu'on appelle aujourd'hui stoner rock. Petit cours d'histoire du rock * au début des années 90, un groupe du nom de Kyuss avec en son sein John Garcia pour le chant, un certain Josh Homme à la guitare et puis Brant Bjork à la batterie créé dans l'indifférence quasi générale le stoner rock, jusqu'à la sortie de l'immense "Welcome To Sky Valley" pierre angulaire du mouvement stoner. Mais malgré ça, le groupe se déchire et Brant Bjork va y aller de son stoner avec Fu Manchu et en aussi solo, et Josh Homme avec Queens of the Stone Age. Enfin bon pour résumer, Brant Bjork a un joli CV.

Brant Bjork en compagnie de The Bross nous sort donc "Somera Sol", qui est comme de bien entendu dans la plus pure tradition stoner rock. Des riffs accrocheurs dont très peu ont la chance d'avoir le feeling nécessaire pour les répéter quasiment à l'infini sans que cela paraissent lassants, et bien sur Brant Bjork est de ceux là. Les titres comme "Turn Yourself On" ou "The Native Tongue" en sont le parfait exemple. Impossible de ne pas hocher la tête et de fredonner la musique à tue-tête apres leur écoute.

Les puristes du style seront aux anges avec cette galette, le bon gros rock sorti tout droit des plaines désertiques californiennes est ici bien présent. Si on fermait les yeux on pourrait presque se croire sur une de ces bonnes vieilles routes américaines au milieu du désert, au volant de sa Ford mustang décapotée, lunettes de soleil sur le nez, cheveux aux vents, et bouteille de whisky dans la boite à gant. Le rêve américain en somme.

En résumé pour tous les aficionados de Kyuss, et dieu sait s'ils sont nombreux, voila un album indispensable. Avec cette galette dans l'autoradio vous aurez un élément primordial du parfait au routard. On pourra tout de même faire une remarque sur le fait qu'en l'espace de plus de 10 ans, Brant Bjork n'a pas évolué d'un pouce ou presque. Les ultras diront que c'est ça le stoner rock, mais je me permettrai d'ajouter que le style peut aussi être bouleversé, j'en veux pour preuve l'oeuvre que Josh Homme est en train de réaliser au sein des Queens of the Stone Age, et qui est en train de marquer l'histoire du rock au fer rouge.

C H R O N I Q U E (Damien)

Brant Bjork ou l'agitateur Stoner. Batteur des inventeurs de la musique du désert, les géniaux Kyuss, il pondra avec eux pas moins que Sons of Kyuss, Wretch, Blues for the Red Sun ainsi que Welcome to Sky Valley. Rien que ça. Soit, pour ceux qui seraient largués les deux meilleurs albums de Rock Stoner de tout les temps (les deux derniers par ordre de citation). Déjà avec un CV comme ça, ça donne envie. Puis encore 6 albums de rock varié sous le signe de la bonne humeur et du groove.

Et voilà qu'il réapparaît deux ans après le très bon Saved By Magic avec Somera Sol. Il enregistre cet album avec un band qu'il appelle The Bros, le même que sur SBM. Même groupe et même punition : un album ensoleillé, avec des compositions au bon goût de tranquillité, de plage déserte, de sable brûlant. Cheminant entre ballades au son des Kyuss, morceaux de rock célestes, groove traditionnel et fumeries en tout genres, l'ambiance se veut au croisement des années 60 et de la période dorée des Kyuss. Le côté psychédélique, hippie et halluciné de la première et le son caractéristique et les envolées mélodiques léthargique des seconds. Un côté bluesy entremêlé de passages poppy accentuent certaines chansons (Lion Wings, Blood In The Gallery) et Brant Bjork assure ici un grand album.

Lui qui est si anonyme aux oreilles de la majorité est tout de même un des plus grand musiciens rock de la dernière décennie. C'est vrai qui n'a jamais trippé sur le rythme effréné d'un Thumb sur la patte hallucinée d'un Thong Song ? Bien sûr tout cela appartient au passé mais il commence à être temps de rendre son dû à Brant Bjork et un album tel que Somera Sol est peut-être l'occasion rêvée de dresser un monument à un musicien simple, humble et surtout foutrement bon. Un disque saisonnier.