C H R O N I Q U E

Mais qui est donc "Brother Firetribe" ? Brother Firetribe est le projet parallèle du guitariste de Nightwish Emppu Vuorinen sur lequel il s'est entouré du chanteur Pekka Heino.
Mais que les fans de Nightwish ne se trompent pas ! Brother Firetribe n'officie absolument pas dans un métal finlandais tel qu'on le connaissait avec la belle Tarja. Ce "False Metal" n'est pas non plus une parodie du true-metal en slips en cuir de Manowar... Pas du tout !
Brother Firetribe officie dans un hard-rock FM mélodique et cliché (terme pas forcément péjoratif) des années 80. A noter les influences de Europe, de Zeno, ou de Van Halen période "1984". Certes cela peut surprendre mais rentrons un peu dans le détail ...

A la première écoute d'un tel album, on ne peut s'empêcher de sourire et de se remémorer la période glam des années 80. Et surtout on se dit qu'on se doit de ressortir notre plus belle perruque blonde et notre plus beau fut en cuir taille XXS.
Mais cessons la plaisanterie... Après 3 écoutes, cet album est complètement rentré dans notre esprit, les refrains bien accrocheurs, mélodiques et faciles d'accès martelés ont fait leur effet !

C'est "Break Out" qui ouvre le bal dans un mid-tempo FM mélodique détonnant. Tous les éléments qui ont fait le hard FM sont réunis : claviers, voix claires, choeurs, rythmes accrocheurs ... Une sorte de retour à la période du "Final Countdown" en somme.

"Valérie", compo bien FM et toujours accrocheuse, dopée aux nappes de claviers d'il y a 20 ans, rappelle un peu le "Gloria" du groupe Zeno. Tout cela a beau prêter à sourire, c'est superbement exécuté, le chanteur a un timbre parfaitement adapté pour ce type de hard-rock.
Certes, côté originalité, on ne peut pas dire que Brother Firetribe innove des masses mais le groupe percute et parvient à nous faire véritablement adhérer à ses riffs et refrains glams.

Sur "I'm On Fire" on croirait presque entendre le son des claviers du bon vieux "Jump" de Van Halen. Sur d'autres côtés, un tel morceau me rappelle un peu le style FM à la Ten. Grâce à son refrain presque épique et au fabuleux timbre du chanteur, une fois de plus, on rentre dans le jeu et on accroche.

Après la ballade FM "Love Goes Down" de bonne facture sans être toutefois exceptionnelle, "Devil's Daughter" rappelle les vieilles influences de Europe à leur début avec des thèmes de claviers sonnant démodés comme sur un Malmsteen des années 80. Et pourtant le refrain imparable nous entête et sauve la compo avec brio.

"Midnite Queen", toujours dans le même registre, contient quelques influences des premiers Royal Hunt. Un morceau rempli de claviers au refrain bien glam.

Le reste de l'album, vous l'aurez compris, continue son bout de chemin dans ce même style.
Pour résumer, un album loin d'être mauvais, aux compos très bien ficelées et très bien exécutées, et accrocheur de surcroit. Un album que les adeptes de Europe, Zeno, Survivor, Bon Jovi de la 1ère heure adoreront.
En revanche, on déplore un énorme manque d'originalité d'une part sur cet album, et d'autre part on aurait souhaité une compo plus métal au milieu de cet enchainement de morceaux mid-tempos FM et de ballades.