C H R O N I Q U E

Alors que certains groupes tentent avec plus ou moins de succès de donner une touche plus originale au heavy metal, d'autres comme Burning Point se contentent d'amener simplement leur pierre à l'édifice et il faut dire que ce "Burned down the enemy" n'est pas un petit caillou. Les Finlandais, avec ce troisième opus, nous livrent une oeuvre de pur heavy speed directement influencé par Helloween période "Walls of Jericho". Il y a tous les ingrédients nécessaires pour faire de cet album une véritable bombe dans le genre. Riffs de malades, solos hallucinants, rythmique d'enfer et des mélodies terribles.

Cependant, Burning Point ne se limite pas uniquement au speed, les bougres ont plus d'une corde à leur arc et ils ont parfaitement réussi à canaliser leurs différentes influences pour en tirer le meilleur et ainsi pondre un disque d'une excellent facture. Tout semble avoir été travaillé dans le moindre détail tant au niveau des choeurs qu'à celui des arrangements sans oublier une très grosse production signée Finnvox.

Le disque débute tout bonnement par une tuerie speed (Parasite) rappelant les monstrueux "Starlight" et "Warrior" d'Helloween et qui n'a qu'un but, nous faire secouer la tête jusqu'au point de rupture. La voix de Pete Ahonen (chant et guitare) me rappelle quelque peu celle de Roland Grapow. Ensuite viennent deux morceaux plus mid-tempo mais ultra mélodiques (Heart of gold, Dawn of the ancient war) qui prouvent que les Finlandais sont capables de ralentir le rythme sans pour autant perdre la pêche. Certainement deux perles taillées pour la scène. Et puis on s'affole de nouveau avec un "Hell awaits" (mais non pas celle de Slayer !!) et c'est reparti pour une folle séance d'headbanging. Tout est parfaitement calculé car quoi de mieux pour que l'on puisse se reposer la nuque qu'une petite ballade de derrière les fagots (From the beginning of it all) qui ne sombre à aucun moment dans le ridicule. Le reste du disque est de qualité égale. On retrouve encore des destructeurs de nuques (Deceiver, To hell and back) très inspirés Hammerfall et Stratovarius, des hymnes metal plus lents (Icebound, Eye for an eye, Against the madness of time).

Le disque s'achève sur "Burned down the enemy", petit bijou de plus de 8 minutes aux multiples changements de tempo où l'ombre de Gamma Ray plane au dessus.

Bref, rien n'est à jeter sur cet album. Il ne leur faut qu'une bonne promo, une petite tournée en première partie d'un gros morceau et je suis sûr que dans les années à venir on entendra beaucoup parler de Burning Point.