Chimaira

Artiste/Groupe

Chimaira

CD

Crown Of Phantoms

Date de sortie

Aout 2013

Label

Long Branch Records / SPV

Style

Metalcore

Chroniqueur

Lurk

Note Lurk

19/20

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C H R O N I Q U E

Chimaira, enfin ! Voilà une sortie que j’attendais s’il en est ! Découverts il y a deux ans avec leur premier album, je me suis retrouvé face à une discographie déjà bien fournie (six albums), impressionné par ce que j’entendais, j’ai écouté la discographie entière en peu de temps, et certainement pas dans l’ordre. J’ai donc eu une vision d’ensemble de leur discographie, sans attente particulière. J’ai découvert leurs albums un à un et à chaque fois, c’était la même chose : une œuvre extrême, emplie d’émotions violentes. Chaque album possède son atmosphère, je les apprécie tous, même The Age Of Hell. A ce moment, vous allez peut-être douter de la pertinence de mes dires, mais j’ai beau essayer, je ne comprends pas pourquoi cet album est décrié par tant de fans ! C’est peut être l’album où Chimaira a pris le plus de risques en changeant de ton de manière flagrante et en apportant de la nouveauté…

Car pour ce septième album, Mark Hunter, chanteur et seul membre originel a décidé d’un certain retour aux sources, ou plutôt à la période Resurrection-The Infection. Il y a en effet beaucoup de similitudes entre ce dernier né, Crown Of Phantoms et les deux albums que je viens de citer. On sent que les mauvais retours des fans ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd. Et c’est à un retour en force que j’assiste, cet album m’a immédiatement scotché au fond de mon siège. J’étais empli d’attentes, tout ce que je désirais était un bon album, et je suis servi !

The Machine, premier titre, rappelle fortement le morceau Resurrection par son côté rentre dedans. Pas d’introduction, voilà que l’on vous met directement dans le bain. Riffs acérés, fous, me voilà rassuré c’est un Chimaira au meilleur de sa forme qui déboule. Les paroles prennent tout leur sens quand on connaît l’histoire du groupe, « the time has come to reboot the machine » fait clairement référence au renouveau induit par le changement total de line-up, où tous les membres du groupe ont été remplacés depuis 2011. Le deuxième morceau vient rajouter une couche à l’efficace violence amorcée, avec son lot de blasts et de soli. Il rappelle l’épisode The Age Of Hell, où Mark Hunter ayant annoncé le groupe comme étant dans sa meilleure période a du être fortement touché par les retours très négatifs (« R.I.P Chimaira », etc…). « Bleeding on the inside » témoigne de cette douleur, tandis que « No mercy fot the hearthless » porte visiblement un jugement amer sur les fans déçus. La vengeance ne saurait tarder avec un All That’s Left is Blood au riff qui fera de lui un single indéniable, fortement inspiré par un thrash à la Slayer. Trosième morceau, troisième tuerie. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter. I Despise pourrait être un hymne à la haine, Mark Hunter déverse toute sa bile dans ce morceau empli d’amertume. C’est ce que j’ai toujours aimé chez Chimaira : des textes dépourvus d’espoir, un concentré de tout ce qu’on souhaite ne pas être. La catharsis parfaite. Et ça continue, à aucun moment la qualité d’écriture et d’interprétation n’est mise à défaut. Je manque encore de recul pour démarquer tel ou tel autre titre, chacun étant réellement efficace. Pendant cinquante minutes, l’envie constante de bouger la tête tel un fou, ne s’arrête jamais, de nombreux soli très fluides provoquent montés d’adrénaline, headbangs incontrôlés et toutes sortes de démonstration de mon bonheur de métalleux ! The Transmigration, fera office de petite pause instrumentale, le nécessaire souffle dans un album d’une telle intensité, pour mieux repartir.

Chimaira est donc de retour, indéniablement. Crown of Phantoms, porté par une production aussi impeccable que d’habitude, un artwork égyptiano-illuminati-core plutôt joli et des textes amers sera le parfait album pour vous défouler sur les plages cet été ! Allez, à dans deux ans !

 

Tracklist de Crown Of Phantoms :

01. The Machine
02. No Mercy
03. All Thats Left is Blood
04. I Despise
05. Plastic Wonderland
06. The Transmigration
07. Crown Of Phantoms
08. Spineless
09. Kings Of The Shadow World
10. Wrapped On Violence
11. Love Soaked Death
12. New Apocalypse (Bonus)

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