Chimaira

Artiste/Groupe

Chimaira

Album

The Infection

Date de sortie

Avril 2009

Style

Pur Métal

Chroniqueur

florentv

Note florentv

19/20

Site Officiel

C H R O N I Q U E

Besoin de joie? Le nouveau Chimaira n'est pas pour vous. Besoin d'une bouffée d'air frais? The Infection vous décevra. Besoin de musique apocalyptique, pesante, agressive, méchante, parfois groovy et toujours géniale? Courez acheter la nouvelle bête des américains!

Le cru 2009 de Chimaira est un millésime, rien que ça! On assiste à un déballage de riffs ravageurs, de voix dégueulante et de double ahurrissante. Les arrangements et les claviers viennent completer l'ambiance déjà écrasante des morceaux. Rien est à jeter dans cet album, qui nous plonge dans un monde de destruction méthodique à la manière d'une gigantesque pandémie (qui a dit grippe porcine?). On se prend baffes, gnons, claques, directs, crochets et tout ça en même temps. Des morceaux sortent du lot, lot qui est déjà nettement au-dessus de la majeure partie de ce que l'on entend en ce moment. "Venom Inside", le premier titre met la barre très haut déjà. Mark Hunter beugle sa deception, sa rage sous les coups de massues que sont les riffs et la pluie de double pédale qui assaillent l'auditeur. "Coming Alive" est aussi un grand morceau avec son riff en tapping, son solo parfait et son refrain terriblement bastonneur. "The Disappearing Sun" morceau-clé de l'album, fait partie de ces chansons qui foutent des frissons le long de la colonne vertébrale. Le riff d'intro est majestueux. Une question se soulève alors, Andols Herrick s'est-il fait greffé un troisième pied depuis "Resurrection"? Parce que les vitesses du bonhomme à la double dépassent largement ses performances habituelles (déjà plutôt rapides). On a durant le morceau un changement de tempo décoiffant qui nous rappelle que Chimaira sait aussi décaper en profondeur! Les claviers sont utilisés à merveille et ce sur toute la galette. Un autre bon point est la production qui est géniale et donne au groupe la possibilité de mettre en place des passages en voix claire, et en instru presque acoustique qui montre que Chimaira a bien des cordes à son arc (les couplets de "Impending Doom" en sont un parfait exemple). "On Broken Glass" et "Try To Survive" accélèrent le tempo, pour mieux répendre l'infection semble-t-il. Les parties guitares se déchainent, le père Herrick distribue les blasts et Hunter achève les blessés. La machine Chimaira ne fait pas de prisoniers et elle le fait comprendre avec le titre plus qu'évocateur de "Destroy And Dominate". Et quand il ne reste que la désolation, le groupe fait renaitre le monde de ses cendres avec "The Heart of It All", une instru tout en finesse. Arnold et DeVries alternent les passages hargneux et les moments calmes. Spicuzza aux claviers éléve ce dernier morceaux d'un cran encore et LaMarca envoie des lignes de basses groovante à souhait. Ce dernier morceau est à l'image de tout l'album: un coup de génie.

Le chemin parcouru par Chimaira depuis ses débuts est long mais la route semble loin d'être finie. Chaque album est une étape pour le groupe et celui-ci est une étape absoluement énorme. "The Infection" est une bombe, un obus de puissance et de rage. On ne peut que remercier ces types là et attendre la prochaine mouture, avec impatience!