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Artiste/Groupe: |
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CD: |
Passing Stages |
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Date de sortie: |
Juin 2017 |
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Label: |
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Style: |
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Chroniqueur: |
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Note: |
16/20 |
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Frontiers Records a décidé de bombarder le marché d'albums live juste avant l'été : Royal Hunt, Vanden Plas, Primal Fear et, celui qui nous intéresse aujourd'hui, DGM ! L'intérêt de ce Passing Stages est double. Déjà, le groupe, qui commence à avoir une bonne petite carrière derrière lui (le premier album est sorti en 1997), n'a pas spécialement abusé de ce genre d'exercice puisque, jusque-là, il n'y avait qu'un concert de DGM disponible sous la forme du DVD Synthesis sorti fin 2010. Ensuite, comme on peut le lire sur la jaquette, le matériel proposé a été capté à Milan et à Atlanta mais surtout lors de tournées différentes. En effet, le premier show, celui enregistré à Milan lors du Frontiers Festival, date de 2016 et propose un set principalement axé autour du dernier album, The Passage. Le deuxième concert a eu lieu au ProgPower Festival en 2014, au moment où DGM faisait la promotion de Momentum sorti un an plus tôt. Ce second show se concentre donc davantage sur cet album ainsi que sur son prédécesseur, l'excellent Frame. Remarque identique à celle adressée au live de Primal Fear qui sort également début juin : une version regroupant le DVD et les CD est prévue mais il semblerait que le blu-ray soit commercialisé seul. Dommage. Qu'est-ce qui empêche de mettre deux CD en plus dans la boite ? Mystère... Parenthèse refermée. Plongeons-nous dans ce double live (audio ; on ne nous a pas envoyé la vidéo) et voyons ce qu'il a dans le ventre. On commence avec le premier concert. Dix chansons, dont huit extraites de The Passage (Momentum est représenté par Reason et Frame par l'excellente Hereafter) pour un show d'un peu moins d'une heure. L'ambiance est chaleureuse, on entend le public scander "DGM ! DGM ! DGM !" dès les premiers instants du set et le son est superbe. L'ensemble est puissant, bien dynamique et chaque instrument est mis en valeur grâce à un mix parfaitement équilibré. Le groupe est en forme olympique. Mark Basile (qui, vu que ça se passe "à la maison", exhorte souvent les fans en italien) impressionne avec un chant impeccable et les qualités techniques des autres musiciens sont à saluer. Les duos guitare/clavier filent le tournis... quelle dextérité ! La maîtrise est totale, c'est très fort et on entend bien que, sur ce plan-là, les Italiens n'ont pas grand-chose à envier aux aînés (et modèles) que sont Dream Theater ou Symphony X. On saluera un choix de morceaux intelligent dans la mesure où toutes les facettes du combo sont bien représentées. En effet, on a des morceaux longs et variés avec de très bons passages dans la plus pure tradition progressive (les deux parties de The Secret), du heavy/power aux influences hard rock avec Animal (taillée pour le live, avec son refrain fédérateur), du power prog rapide et bastonnant (Reason, Fallen, Hereafter), une touche plus bluesy apportée par Daydreamer, une accalmie piano/voix pleine de feeling avec Disguise... Rien à dire, tout y est. On a même droit à une excellente interprétation de Ghosts Of Insanity, sur laquelle le guitariste Simone Mularoni (épatant d'un bout à l'autre du concert) chante les parties confiées à Tom Englund (Evergrey) sur la version studio (belle imitation au passage). Certes, vu que presque tout le set provient d'un même album, on n'a pas la sensation "best-of" qui peut accompagner certains live mais la performance reste classe. Deuxième CD. Direction les Etats-Unis. Douze chansons cette fois-ci et un show d'un peu plus d'une heure. Une seule redite : Reason, déjà présente sur le premier disque. C'est dense, compact, hyper rythmé et peut-être un poil moins varié que le concert Milanais mais l'ensemble est d'un très haut niveau. Le groupe se donne avec une conviction et un talent indéniables. Le son est encore très bon et la performance générale bluffante. Basile maîtrisait déjà bien sa voix en 2014 (même si je le trouve encore plus à l'aise sur l'autre concert) et le quintet nous balance des compos bien puissantes (l'ultra speed Universe vaut le détour, les compos issues de Frame, un des meilleurs albums de DGM, ne déméritent pas non plus). Ce set castagne un peu plus que le précédent et permet de revenir sur deux très bons albums de power prog, pas forcément connus de tous les amateurs du genre. Evidemment, c'est un live de power prog metal et cela implique (comme c'est souvent le cas) un petit manque de fun (ce n'est pas vraiment à ce genre de concert - et encore moins lors d'un festival, avec un temps de jeu réduit - que le frontman va faire plein de blagues ou jouer avec le public, on n'est pas chez Helloween...) ou d'impro, les versions proposées sont donc très fidèles aux chansons originales. On retiendra donc davantage la qualité des compos, ainsi que la fougue et la maestria dont DGM fait preuve. Energie galvanisante, maîtrise instrumentale étourdissante, chant de haute volée... c'est la classe, une fois de plus, mais en live cette fois-ci. Voilà une nouvelle occasion de se pencher sur DGM, dont le succès tarde encore à venir chez nous alors que ce combo me semble être l'un des meilleurs de la scène power prog actuelle. Personnellement, j'aime bien quand un album live balaie plus largement la discographie du groupe concerné. Là, je trouve un peu dommage que le premier set soit composé, à 80%, de titres provenant d'un même disque et que le deuxième show ne propose que des chansons extraites de deux albums. Ce bémol mis à part, c'est du tout bon et le plaisir pris à l'écoute de ces excellentes performances prend vite le pas sur ce genre de considérations. Le niveau démontré par nos amis italiens sur scène force l'admiration et les deux shows proposés sont très bien produits. Rien à redire. Les fans ne seront pas déçus et ceux qui ne connaissent pas encore DGM devraient saisir cette occasion pour se rattraper.
CD 1 : 01. The Secret Part 1 CD 2 : 01. Void |