Danger Danger

Artiste/Groupe

Danger Danger

CD

Revolve

Date de sortie

Septembre 2009

Style

AOR

Chroniqueur

Hellblazer

Note Hellblazer

10/20

Site Officiel

Myspace

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C H R O N I Q U E

Le style AOR semble perdurer malgré sa chute des années de gloire, et si Mötley Crüe a réussi le tour de force (hormis celui de ses membres de survivre malgré leurs diverses absorptions) de sortir l’an dernier un nouvel album bien rentre-dedans doté d’une production énorme, il n’en a pour autant aucunement révolutionné le style ni apporté de pierre à l’édifice du rock, bien que mondialement bien accueilli (c'est quand même LE Crüe et ses concerts Larger than Life !).

Danger Danger, qui n'a pas la stature de son éminent modèle, et malgré ses meilleures intentions, ne réussit pas mieux là où le « maître » des lieux n’a pas non plus réellement brillé mais simplement assuré les cacahouètes.

Formé en 1987, le groupe a immédiatement atteint le disque d’or et tourné avec Kiss, Alice Cooper, Warrant et Extreme puis a été diffusé massivement sur MTV. Schéma connu ? Danger Danger n’est donc jamais sorti de son giron glam familial et revient en force en 2009 (le site web stipule, droit dans ses bottes, « the wait is finally over») avec… un disque de glam rock ! Fallait oser, et rien que pour avoir eu les balloches de tenter le coup, ces mecs méritent le respect.

Donc « Revolve » est un disque propre, bien fait, bien produit, au son moderne plutôt moderne. Le problème, c’est qu’il cumule à peu près tous les clichés du genre… belle voix rock légèrement éraillée mais ultra-standard, rythmiques métronomiques à la limite du soporifique, murs de guitares « point trop n’en faut », chœurs masculins (là c'est la goutte d'eau...), inévitables soli attendus au tournant, et même les nappes de claviers (vous savez, ceux de « Jump » de VH. Si si, ça se fait encore chez Bontempi)…

Lorgnant souvent gravement du coté de Def LeppardKillin’ Love » additionne tout ce que j’énumère avant, avec en prime des samples de rires de bébé), il n'en a pourtant pas la capacité du hit évident. Non, j’ai beau me le repasser encore et encore, la 1ère écoute fut la bonne, et je n’arrive pas à trouver dans cette galette une once de fraîcheur ni d’intérêt.
A part peut-être la seconde moitié du disque, avec « FU$ » et « Beautiful Regret », que les guitares dopent, mais quand bien même… Tout ce que nous raconte le gang des ricains a déjà été dit par Giant, Crüe, Ratt, Winger à l’époque (écoutez « Fugitive »), Poison, Bon JoviKeep on Keepin’on ») et même Roxette, c’est dire.

Il va sans dire que cet opus trouvera sans aucun mal preneur chez les fans du genre, s’il en reste, car même eux ont évolué, ce qui n'est pas le cas de la musique de Danger Danger (d'ailleurs, leur nom commence à être d'à propos...il y a péril en la demeure, les gars, à continuer sur cette voie-là). Objectivement, il y a réellement du mérite, voire de la qualité au cours des 11 titres ponctuant ce pudding glam qui nous renvoie 18 ans en arrière, certes rasoir, mais bien dans les clous d'Hollywood Boulevard (ou Sunset, pour être précis).

« Never Give Up » prône l’avant-dernier titre. Je suis d’accord, mais même Europe a été capable de se remettre en question et de se réinventer… il n’est donc jamais trop tard.

Dommage... si au lieu de coller Candy derrière les manettes on avait mis capitaine Caverne le résultat aurait été moins bien coiffé (genre la raie au milieu) et plus percutant.