C H R O N I Q U E

Dark Forest. Voilà un nom qui fleure bon le gros Pagan Metal. Eh bien pas du tout. Ceci dit, il ne faut pas confondre avec son homonyme canadien qui, lui, propose bien du Pagan Metal. Ce Dark Forest là nous vient de l’autre côté de la Manche et Dawn of Infinity est son second album.

Dès les premières notes du morceau d’introduction, Hourglass, on voit tout de suite de quoi il retourne : un Heavy Metal assez classique, dont les origines remontent à la fameuse NWOBHM, très en vogue en ce moment. Confirmation dès que le chant arrive. Iron Maiden étant parti dans des albums de plus en plus progressifs (et certains diront de plus en plus ch****) avec des morceaux à rallonge, une place est à prendre dans ce créneau en Angleterre et Dark Forest se pose en candidat sérieux à la relève. Car ces petits jeunes, s’ils ne proposent rien de révolutionnaire, ont une belle envie d’en découdre.

Toutefois, Iron Maiden n’est pas la seule influence du combo ni même la plus évidente. Cette influence se ressent surtout sur les chorus de guitares (The Greenwood Tree, The Tor). Pour le reste, Dark Forest se rapproche en fait plus des groupes allemands de Heavy du milieu des années 80 (Running Wild, Grave Digger, Rage et autres). Running Wild est peut-être même l’influence la plus sérieuse en écoutant Lightyears On, The Green Knight ou The Stars My Destination.
Donc, au niveau des compos, on trouve de bonnes choses (surtout en début d’album) même si l’originalité n’est pas de mise. Là où le bât blesse quelque peu, c’est au niveau de la production au son métallique (à la Piece of Mind) qui sonne un peu datée (je pense que c’est voulu, pour avoir un son typé eighties) et surtout du chant que je ne trouve pas franchement convaincant. Le chanteur a un registre assez restreint qui montre vite ses limites (Through A Glass Darkly, Lightyears On).
Malgré cela, cet album se laisse écouter sans que l’on éprouve le besoin d’appuyer à un moment ou à un autre sur la touche stop du lecteur.

A l’écoute de ce Dawn of Infinity, on sent un groupe qui se cherche encore mais qui a du potentiel. Le bon (Hourglass, The Green Knight, Seize the Day) côtoie le moins intéressant (Black Delta, Deadly Premonition) mais les mauvaises surprises sont exclues (et cela inclut le chant qui n’est tout de même pas rédhibitoire), ce qui en fait un album intéressant, pas exceptionnel, mais qui satisfera un bon nombre d’amateurs de Heavy classique.

Tracklist de Dawn of Infinity :

01. Hourglass
02. Light Years On
03. Green Knight
04. Seize the Day
05. The Tor
06. Through the Glass Darkly
07. The Stars My Destination
08. Under the Greenwood Tree
09. Black Delta
10. Deadly Premonition

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