Dark Moor

Artiste/Groupe

Dark Moor

Album

Autumnal

Date de sortie

Février 2009

Style

Métal Symphonique

Chroniqueur

Ostianne

Note Ostianne

17/20

Site Officiel

Myspace

Acheter

C H R O N I Q U E

En 2007, Dark Moor avait sorti "Tarot", un album salué par la critique et considéré comme étant leur meilleur opus. Deux ans plus tard, le groupe espagnol nous revient avec "Autumnal" qui, espérons le, sera aussi bon, voire même meilleur que son prédécesseur.

Après s'être attaqué à Beethoven sur le dernier album, Dark Moor c'est, cette fois-ci, mesuré à Tchaïkovsky et son lac des cygnes. "Automnal" commence donc magistralement avec un titre puissant donnant même des frissons, tant il allie bien la partie orchestrale et les éléments metal pour finalement achever l'auditeur avec une montée en puissance due aux choeurs. Le groupe commence fort et nous promet un beau voyage dans un univers fantastique. En effet, de nombreux personnages connus de tous nous accompagnent durant ce voyage symphonique : on y retrouve Faust ("Faustus"), mais aussi Orphée ("Don't look Back"), Ulysse ("For Her") et bien d'autres. C'est sur un mariage parfait de metal et d'élément symphoniques que nous suivons leurs aventures. Effectivement, le groupe a su trouver le juste milieu, utilisant l'orchestre comme il se doit : ni trop peu, ni trop plein. Ils ont même pondu un morceau digne d'une BO d'un grand film avec "For Her", sûrement le deuxième morceau phare de l'album. Les autres morceaux sont aussi d'une belle trempe, l'intro celtique de "Phantom Queen" est par exemple bien trouvée. Les compositions sont efficaces, pas forcément toujours très complexes, mais peu importe, la magie opère, même sur les morceaux les moins inspirés comme "The Enchanted Forest".

Quant aux lignes de chant, bien qu'elles soient parfois semblables, elles apportent un dynamisme supplémentaire aux compositions. Une fois écoutées, elles ne nous sortent plus de la tête, et la voix d'Alfred Romero les chantant nous envoûte. L'homme maîtrise sa voix et bien sûr, on pourrait comparer ses intonations à celle de Roy Khan de Kamelot, mais il serait bien trop facile de réduire cet homme à "un chanteur ressemblant à un autre", car il est bien plus que ça. Il fait à présent partie intégrante de la musique de Dark Moor et on peine a imaginé ce que cet opus aurait donné sans lui. De plus, lorsque sa voix est doublée par celle de Itéa Benedicto (chanteuse soprano de Niobeth) comme sur "On the Hill of Dream" (le single accrocheur du groupe) ou par les choeurs, sa dimension grandit et nous transporte presque autant que la musique. C'est donc un superbe album que nous livre Dark Moor malgré quelque coup de mou par moment et une petite impression de répétition dans les lignes de chant.

Quoiqu'il en soit, pour tous les amateurs de metal symphonique, il est évident que cet album doit faire partie de votre cdthèque et que malgré les comparaisons qui ont pu être faîtes ici ou ailleurs, Dark Moor nous prouve qu'ils ont trouvé leur propre univers !