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Deadlands
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C H R O N I Q U EAaaaahhhh, la Californie ! Grand fournisseur officiel de groupes de thrash depuis le début des années 80, elle frappe une nouvelle fois avec un de ses derniers rejetons : Deadlands. Première constatation, quand on s'appelle Deadlands, qu'on intitule son premier album Evilution et que certaines compos se nomment Pandemic Genocide, Final Solution ou Asphyxiate The Masses, les chances (pour l'auditeur) de se trouver face à un album léger sont relativement faibles. Un coup d'oeil à la jaquette (plutôt moche, soit dit en passant) confirme vite ce sentiment... on n'est pas là pour se marrer ! Finissons-en avec les présentations et sachez juste que ce groupe est emmené par le chanteur Brian O'Connor (ex-Vicious Rumors, Consfearacy) entouré pour l'occasion d'amis de longue date qui n'oublient pas d'être des musiciens expérimentés comme ils le prouvent tout au long d'Evilution. Evilution est un titre qui colle bien à ce disque car même s'il n'est pas surprenant de retrouver Brian dans un groupe au propos musclé (Vicious Rumors et Consfearacy ne sont pas exactement des groupes de bal-musette, vous en conviendrez), il est clair qu'en matière de méchanceté et de noirceur, un cap a été franchi. Ne vous attendez pas à du thrash old-school made in Bay Area. La musique proposée par Deadlands est musclée, technique et sombre, mais son approche sonne plus moderne tout en évoquant une sorte de rencontre entre Nevermore et Pantera. La comparaison avec Nevermore coule de source, le chant de Mr. O'Connor a toujours ressemblé à celui de Warrel Dane et c'est donc logiquement encore une fois le cas ici. Mais il n'y a pas que la voix qui fait penser au fabuleux groupe de Seattle : la musique technique et torturée développée par les Californiens s'en rapproche également. Et aussi Pantera donc (même si c'est moins flagrant), à cause d'un certain groove et de la façon dont sonnent parfois les guitares ou les riffs qui en sortent. Cette galette est bourrée de riffs et soli de qualité, d'agressivité maîtrisée et de technique impeccable. Les dix pistes (pour un peu moins de quarante minutes de musique) passent très vite. C'est rapide, concis et homogène. Un peu trop ? Possible. Certaines compos ont un peu de mal à sortir du lot, c'est vrai. Cela n'enlève rien à l'énergie de l'ensemble et Evilution s'avère enclin à vous faire taper du pied ou secouer votre tignasse, même s'il est vrai qu'avec un peu plus de variété ou d'accroche mélodique (comme c'est le cas avec la réussie She's on Fire, compo qui dénote un peu du reste), ce premier essai se serait encore mieux porté. Voilà donc un premier album bien hargneux et plein de qualités même s'il lui manque encore un petit quelque chose pour en faire une bombe. Deadlands : un groupe à suivre et (espérons-le) à voir sur scène prochainement.
Tracklist de Evilution : 01. Pandemic Genocide Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum ! |
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