DEADLOCK

Artiste/Groupe

Deadlock

Album

Wolves

Date de sortie

29/05/2007

Style

Death-Métal Mélodique

Chroniqueur

Damien

Note

14/20

Site Officiel

http://www.xdeadlockx.com/

C H R O N I Q U E

Un groupe de metalcore avec une chanteuse. Aïe. Encore un énième pompeur, ici de Walls Of Jericho donc. Que nenni mes amis ! Une bonne introduction ouvre Wolves. Puis "We Shall All Bleed" démarre en trombe. Et là, on est perplexe. Deux secondes. Le temps pour le chanteur de balancer un "Com'on motherfuckers" qui aurait pu être totalement ridicule mais qui ô exploit fait presque peur !

Musicalement on navigue sur du Darkane (souvent) ou du Dark Tranquility (un peu). Sauf sur les refrains. La demoiselle débarque et place sa voix là où absolument personne ne pourrait s'y attendre : sur une sorte de format pop que servirait n'importe quelle blonde américaine radiophonique. Sauf que là où ça aurait dû virer en eau de boudin, ça cartonne grave ! 6 minutes matinées de solos dignes de Trivium mais balancés sur un fond violent et servis par une voix féminine surprenante !

Bon au niveau des paroles, on passera le côté ultra-cliché. "Code Of Honnor" renforce encore la dualité du chant Death suédois absolument excellent et de celui anglais pop délicieux. Des touches électros pas déplaisantes viennent renforcer le côté cyber de la chose. Du Darkane donc. Puis le tout vire brutalement de bord. Cap Dimmu Borgir sans même prévenir ! "Loser's Ballet" pique le clavier, les choeurs et les orchestrations de Dimmu pour en coller sur son MetalDeathMélodique et le résultat est très très apréciable : ça donne une bonne ambiance bien grandiloquente !

Bon bien sûr, celui qui ne reconnaît pas Shagrath and co. à l'écoute de ce morceau est un inculte mais il faut avouer que la surprise est bonne ! Puis vient le tour de cacher derrière un banal morceau (End Begins) de la Techno (!!) en plein milieu comme sa ! La voix s'affirme vers celle de Liv Kristine, voir de Anneke l'ancienne madame The Gathering. La soupe reprend de manière plus normale jusqu'à "Praeludium II", petite pause au piano bien sentie et franchement effrayante à la fin. L'electro revient s'immiscer dans le metal, les deux voix se percutent, puis vient la fin, "To Where The Skies Are Blue", piano/voix féminine charmeur, posé, reposant, comme pour signaler la fin du voyage.

Voilà voilà, un (vrai) groupe de (faux) metalcore mais avec de vraies nouveautés et de vraies trouvailles. Une bonne surprise donc mais une recette de départ qui, même si elle est originale, a tendance à un peu trop se répéter. Un groupe à suivre de très près et un album à découvrir pour le plaisir dans une période où pompeurs et pompés sont dans la même galère musicale : innover.