Death Angel

Artiste/Groupe

Death Angel

CD

The Dream Calls For Blood

Date de sortie

Octobre 2013

Label

Nuclear Blast

Style

Thrash Metal

Chroniqueur

Blaster of Muppets

Note Blaster of Muppets

16/20

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C H R O N I Q U E

Trois ans après Relentless Retribution, les thrasheurs ricains de Death Angel reviennent avec un album au titre original : The Dream Calls For Blood. Ce septième opus se veut clairement celui de la continuité. On retrouve le même line-up et le même producteur (Jason Suecof) que sur le disque précédent ainsi qu'une illustration (encore signée Brent Elliot White) rappelant celle de Relentless, avec cette meute de loups déguisés en agneaux. Pour rappel, l'album sorti en 2010 était sans conteste le plus thrash produit par nos Californiens depuis leur retour discographique (en 2004). Avec The Dream Calls For Blood, les Death Angel enfoncent le clou, quitte à peut-être légèrement décevoir ceux qui attendaient plus de variété ou d'expérimentation de leur part.

Avec ce cru 2013, pas de morceau entièrement acoustique, de basse funky ou de salves punkisantes. Non. Du thrash, du thrash et encore du thrash. Au menu : du riff rapide et dévastateur, de la double grosse caisse, un chant rageur, du solo véloce... Et c'est très bien fait. On reconnait le style de Death Angel, c'est juste qu'ici, l'approche est résolument metal et moins diversifiée que sur un Act III ou un The Art Of Dying, par exemple. Il y a une petite amélioration notable par rapport à l'album précédent (à propos duquel j'avais écrit "Avec ses douze pistes et ses cinquante-six minutes au compteur, Relentless Retribution aurait sans doute gagné en intensité avec une ou deux pistes de moins...") : et bien voilà, ce coup-ci, nous avons dix morceaux pour quarante-sept minutes de musique. L'ensemble est rapide, compact, agressif et sombre avec des chansons ne dépassant quasiment jamais les cinq minutes. 

Energie et rage font très bon ménage sur les quatre premières pistes de l'album, globalement toutes imparables. Fallen et la chanson titre s'en sortant peut-être encore mieux que Left For Dead et Son Of The Morning, pourtant déjà très réussies, grâce à des refrains plus mémorables. En tout cas, ça ne rigole vraiment pas, les Death Angel ont décidé de livrer un album bastonnant et Mark Osegueda explore la facette énervée de son chant (et lâche parfois quelques gueulantes aiguës impressionnantes, comme sur le début de Son Of The Morning). C'est drôle, il y a quelques jours de cela, j'ai réécouté Act III (chose que je n'avais pas faite depuis longtemps) et le contraste entre les deux albums est tel qu'on a du mal à croire qu'il s'agisse du même groupe. Clairement, Death Angel a perdu en mélodie et a gagné en fureur, mais cela ne date pas d'aujourd'hui, les récentes sorties du combo étant déjà modernes et rentre-dedans. La suite de The Dream Calls For Blood contient quelques autres bombes speedées comme Caster Of Shame et Empty mais aussi quelques (légers) ralentissements de tempo avec Execution / Don't Save Me qui vous propose l'un des deux passages acoustiques de l'album avec une belle intro d'environ une minute (notons que le travail des guitaristes Rob Cavestany et Ted Aguilar est remarquable tout au long du disque que ce soit sur une intro de ce genre ou sur les riffs et soli balancés sur les autres compos) ou encore avec Territorial Instinct / Bloodlust (l'autre minute acoustique de cette galette), un titre assez différent, mélodique et changeant sur plus de six minutes qui permet à cet opus de s'achever sur une note moins agressive mais tout aussi réjouissante.

Cela ne fait aucun doute, The Dream Calls For Blood est l'album le plus rageur et le plus fondamentalement thrash sorti par Death Angel depuis leurs débuts (le culte The Ultra-Violence en 1987). Il est aussi, à mon avis, leur meilleur effort depuis leur reformation car dans la lignée de son prédécesseur mais plus concis et efficace. Maintenant, je conçois tout à fait que ceux qui attendaient autre chose qu'un "simple" album de thrash soient un peu déçus. Il est vrai que si la galette avait été un poil moins homogène ou linéaire, je l'aurais sans hésitation qualifiée d'excellente. Ce disque reste néanmoins efficace, pour ne pas dire redoutable... ce n'est déjà pas si mal. La suite ? Rendez-vous le 8 décembre prochain à Paris, à la Maroquinerie, pour un concert qui devrait sévèrement dépoter ! 

 

Tracklist de The Dream Calls For Blood :

01. Left For Dead
02. Son Of The Morning
03. Fallen
04. The Dream Calls For Blood
05. Succubus
06. Execution / Don't Save Me
07. Caster Of Shame
08. Detonate
09. Empty
10. Territorial Instinct / Bloodlust

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