Non, Death Worship n'est pas Conqueror ressuscité. C'en serait plutôt la suite logique, à en croire Ryan Förster dans l'interview d'une demi-heure qui figure en dernière plage dans cette version (NWN! en digital et la version K7 d'InCoffin Productions).

Death Worship a été fondé en 2013, année au cours de laquelle l'ensemble des morceaux de cet EP a aussi été écrit, par Förster seul. Il est d'ailleurs crédité pour le chant, les guitares et la basse. La partie de batterie a été confiée à J. Read, batteur à la frappe caractéristique et qu'on reconnaît à l'aveugle. Quant à Gerry « Black Winds », il a souhaité dès le départ participer à l'aventure, et pose sa voix par moments.

Death Worship a évidemment des similitudes avec tous les projets, actuels ou anciens, de Ryan Förster. Il se rapproche surtout de Conqueror.
Néanmoins, et comme il le dit très bien dans l'interview, l'ambiance développée par Death Worship n'est pas tout à fait la même : dans Conqueror, il est question de bestialité, mais aussi et surtout d'élitisme, avec ce côté martial prédominant et qu'on ne retrouve pas ici. Death Worship, comme son nom et celui de l'EP l'indiquent, c'est juste la fin de l'humanité, c'est un EP nihiliste et misanthrope.
Du coup, il sonne encore plus chaotique que Conqueror. On est vraiment à mi-chemin entre le côté guerrier de ce dernier, la bestialité à ferveur satanique de Blasphemy, qui reste une influence majeure de Förster, ce depuis le début.

Ainsi, Extermination Mass souffre forcément un peu de la comparaison avec les projets précédents de Förster. Musicalement, il n'y a pas de grande différence. C'est au niveau de l'ambiance développée, des motivations de son géniteur qu'il faut chercher la justification de cette nouvelle engeance infernale. La détermination de Ryan Förster et sa foi dans la cause black metal demeurent inébranlables.

Tracklist d'Extermination Mass :

01. Abomination Storm
02. Evocation Chamber
03. Holocaust Altar
04. Superion Rising
05. Desolation Summoning
06. The Chaos Trance
07. Death Worship interview by J. Campbell