C H R O N I Q U E
Cette année, la scène brutal death turque fait à nouveau parler d’elle. Après le dernier Decaying Purity, voici celui de Decimation ; il ne manque plus qu’un album de Cenotaph pour compléter le tableau. Si je cite aussi ses deux compatriotes, c’est parce que tous ces groupes évoluent dans les mêmes sphères brutal death : du gros son rapide et technique qui tache, fortement influencé par les dieux américains du genre.
Même sans connaître la discographie de Decimation –ce qui était mon cas jusqu’à présent-, on peut aisément s’imaginer que ça n’a pas changé des masses depuis le précédent album, tant leurs produits sont stéréotypés. Bon OK, c’est quand même Dan Seagrave qui a dessiné leur couverture, et non pas Toshiro Egawa comme pour le précédent. Mais bon, j’aime bien ce genre de groupe qui ne révolutionne rien au style, ne le fait absolument pas évoluer mais livre tout de même un produit bien fini et efficace pour sustenter les affamés de brutalité dont je fais partie.
Par rapport à un Cenotaph plus brutal et un Decaying Purity plus sombre, Decimation fait dans le technique intelligible, en accordant une importance conséquente à l’accroche et la lisibilité. Pour ça, j’aurais tendance à comparer ce dernier album à celui de Sepytcal Gorge : même genre de production, morceaux très travaillés et variés avec des plans qui changent toutes les quatre mesures maximum, quelques passages slams, harmoniques et pig squeal bien dosés –la répétition intempestive de ces trois éléments pouvant gravement nuire à la qualité d’un album-, tempo à fond la caisse aéré suffisamment souvent pour ne pas sombrer dans la linéarité –on a même droit à un titre entièrement mid tempo, sans que ça matraque à la double pédale non plus.
Par rapport à Scourge Of The Formless Breed, j’ai une légère préférence pour celui-ci ; sans doute parce que les riffs m’ont plus accroché l’oreille (je vous ai mis mon titre favori en lien). Et puis j'adore leurs titres à rallonge. Mais le niveau est sensiblement le même. Une bonne galette de brutal death qui ramone les cages à miel comme il faut.
Tracklist de Reign Of Ungodly Creation :
01. Noncelestical Orisons Cataclised In The Passage Of Ninib 02. Supreme Wisdom Of Blasphemy In The Reign Of Ungodly Creation 03. Mystic Transformation In Encrypted Scrolls Of A Grievous Sermon 04. Aberrant Ablution By Filthy Excrements Of A Grotesque Crassamentum 05. Psalm Carnage In The Ghoulish Chapel Of Gehenna 06. Ghoulish Requiem For A Macabre Daemonarch 07. Prophetic Despise Under The Pendulum Of A Sacrilegious Throne 08. Devilish Domain Vortex In The Gloom Of Wicked Ziggurat 09. Veracity In Relics
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