Destruction

Artiste/Groupe

Destruction

CD

Spiritual Genocide

Date de sortie

Novembre 2012

Label

Nuclear Blast

Style

Thrash Metal

Chroniqueur

Orion

Note Orion

12/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Destruction, le troisième membre du "Big Three" du Thrash allemand (avec Kreator et Sodom, faut-il le rappeler ?). Pourtant, j'ai toujours eu du mal à hisser Destruction au même rang que ses deux compatriotes. Je n'ai jamais trouvé chez Destruction un album de la teneur d'un Agent Orange ou d'un Coma of Souls. Cela n'engage que moi, bien sûr (et je ne vais pas me faire que des copains sur ce coup-là). Il est toutefois indéniable que ce combo fut un pionnier du genre en Europe et occupe aujourd'hui le statut de groupe culte.

Depuis sa résurrection en 2000 avec l'album All Hell Breaks Loose, le groupe n'a pas vraiment chômé en sortant six albums studios (ce qui fait que sa seconde partie de carrière est plus riche que la première au niveau des sorties d’albums). Celui-ci est le septième, qui arrive un an seulement après un Day of Reckoning que j’avais trouvé pas mal fichu. Est-ce que Spiritual Genocide réussira à me convaincre de la même manière ?
Alors, comment vous surprendre avec la chronique d’un album qui ne surprendra personne ? Je pourrais vous dire que Destruction tente ici des expériences sonores, qu’on lorgne parfois vers le Thrash progressif. Que Schmier module sa voix comme jamais, qu’il a appris à chanter. Que les solos de Mike sont devenus hyper mélodiques. Mais tout cela est faux, vous vous en doutez (et du coup, les fans seront rassurés !). Non, Destruction revient simplement en faisant ce qu’ils ont toujours su faire : du Thrash bien direct aux tempos rapides, au chant agressif, aux solos concis.
Destruction fait dans l’efficacité mais pas forcément dans le renouvellement des idées. Et comme trop souvent avec les albums du groupe, il n’y a pas le petit truc en plus qui différencierait ce disque du nombre conséquent d’albums de Thrash qui sort chaque année : une recherche sensible de mélodie dans les riffs, des plans un peu plus variés par exemple. L’ensemble ici est plutôt linéaire. J’ai du mal à m’enthousiasmer à l’écoute des pourtant énergiques Renegades, Cyanide, City Of Doom ou No Signs Of Repentance même si, on ne peut pas leur retirer ça, ces gars-là connaissent leur affaire. Oui, on sent bien des titres taillés pour la scène pour mettre le feu dans la fosse. Mais en dehors de ça... La question est : s’il n’y avait pas le nom Destruction apposé sur la pochette de cet album, est-ce que l’engouement pour un tel opus serait le même ?
On notera au passage le morceau Legacy Of The Past avec ses paroles faites de titres d’albums cultes du Thrash (In The Sign Of Evil, Hell Awaits, Kill ‘Em All, Agent Orange, Eternal Devastation – on n’est jamais mieux servi que par soi-même) et autres styles (Into the Crypts of Rays, British Steel). Il est amusant de voir un groupe comme Destruction, pionnier du Thrash allemand, faire un tel titre. Ce genre d’exercice est plutôt réservé aux jeunes groupes qui, par cette occasion, rendent hommage à leurs aînés. Au delà de cette anecdote, ce n’est pas le morceau le plus inoubliable du lot.

Destruction poursuit son petit bonhomme de chemin. Spiritual Genocide n’est pas un mauvais album et il fera sans doute plaisir aux fans, tant il est dans la continuité de l'oeuvre du groupe. Mais là où le dernier Kreator m’a véritablement scotché, ce Destruction arrive difficilement à me donner envie de le réécouter. Comme je l’ai dit plus haut, je ne suis pas forcément un super fan de ce groupe et pour moi, Spiritual Genocide ne sera rien de plus qu’un énième album de Destruction.

 

Tracklist de Spiritual Genocide :

01. Exordium
02. Cyanide
03. Spiritual Genocide
04. Renegades
05. City of Doom
06. No Signs of Repentance
07. To Dust You Will Decay
08. Legacy of the Past
09. Carnivore
10. Riot Squad
11. Under Violent Sledge

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