DevilDriver

Artiste/Groupe

DevilDriver

CD

Winter Kills

Date de sortie

Aout 2013

Label

Napalm Records

Style

Groove Metal

Chroniqueur

Lurk

Note Lurk

17/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

C H R O N I Q U E

Oui je suis en retard, je me confesse, cela fait plus de trois mois que ce Winter Kills est sorti, et c’est à mon grand dam que je ne m’y suis pas pris plus tôt ! Pour replacer les choses dans le contexte, Winter Kills est le sixième album des Américains de DevilDriver. Je n’avais encore jamais eu l’occasion de me pencher sérieusement sur ce groupe, et avais écouté sporadiquement les premiers albums, sans être tout à fait emballé : chaque morceau de chaque album est un condensé de groove, de riffs qui claquent, de hurlements propres à Dez Fafara… bref des bons gros morceaux taillés pour le live ! Le problème est que tous ces morceaux ont tendance à se ressembler (au premier abord) et qu’aucune mélodie ne reste dans la tête à la fin d’un album.

Enfin ça c’était mon sentiment il y a quelques temps, mais cet album vient remettre les choses à plat et quelques réécoutes seraient ma foi judicieuses ! Venons-en à Winter Kills, l’album dont il est question aujourd’hui.

Il s’ouvre sans trop de surprises avec un Oath of the Abyss efficace mais qui traduit assez bien ce que je disais plus haut, ça envoie quand on l’écoute mais il n’a rien de mémorable. Cependant il n’y a pas de raisons de s’inquiéter, Ruthless ralentit le tempo et nous propose une bonne tranche d’agressivité pesante, puis le premier morceau vraiment mélodique et marquant arrive. Desperate Times. Cette fois-ci, le groupe joue dans l’urgence avec un tempo plus véloce, une ligne mélodique courte et efficace s’incrustant dans la mémoire, je commence à avoir la bougeotte… Les changements de rythme vont bon train, tantôt incroyablement lourds, tantôt enlevés, de telle sorte qu’on n’a jamais l’impression d’entendre la même chose, on ne s’ennuie pas. Les morceaux sont particulièrement catchys et nombreux sont ceux qui restent facilement en tête après quelques écoutes. Je pense tout particulièrement à The Appetite, qui donne envie de conduire une vieille Mustang à pleine balle sur la route 66 ! Parce que oui, ce groove omniprésent siérait parfaitement à n’importe quelle scène de course poursuite dans un « Boulevard de la Mort » ! Mais ce n’est pas tout ce que Winter Kills a à nous apporter : un morceau comme Curses and Epitaphs avec ses claviers saura développer une ambiance plus sombre, qui se perpétuera sur Caring’s Overkill, sans pour autant négliger la puissance de feu, l’intensité sonore absolument jouissive. C’est tout simple, chaque écoute supplémentaire vient pointer un élément auquel je n’avais pas prêté attention jusqu’ici. Plus je connais cet album dans les moindres détails, plus je l’aime et le trouve varié !

Un mot sur Sail, le dernier morceau, qui est une reprise d’un morceau ayant énormément de succès, et a dû servir de fond à un millier de vidéos de sport ou autre sur youtube. Les premières notes m’ont donc instantanément surpris, et plutôt agréablement je dois dire : je suis assez amateur des reprises metal de morceaux connus. Toutefois celle-ci n’apporte pas grand-chose, sinon la preuve que les gars de DevilDriver sont aussi capables de jouer des morceaux plus tempérés et ambiants.

En conclusion, cet album est une très bonne surprise. Je n’en attendais rien de particulier et il s’est permis de me coller deux-trois baffes pour la forme. Chapeau bas, vous avez converti un sceptique !

 

Tracklist de Winter Kills :

01. Oath of the Abyss
02. Ruthless
03. Desperate Times
04. Winter Kills
05. The Appetite
06. Gutted
07. Curses and Epitaphs
08. Caring's Overkill
09. Haunting Refrain
10. Tripping Over Tombstones
11. Sail

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