DEVILLE

Artiste/Groupe

Deville

Album

Come Heavy Sleep

Date de sortie

4 Juillet 2008

Style

Stoner tripant

Chroniqueur

Damien

Note

15/20

Site Officiel

myspace.com/
devilleband

C H R O N I Q U E

Deville. D'où vient ce nom ? De la série de Cadillac qui a permit de rendre la marque célèbre ? (on parle de voitures là, mesdemoiselles). D'une ville ? Ah ben ces gros ricains doivent bien rire alors. Bref. Second album pour nos amis signés sur devinez qui (bon Buzzville pour ne pas les citer), et après une petite intro qui nous met bien dans l'ambiance, hop, on embarque pour Sunset Capricorn. Rythme convenu, voix agréablement équilibrée, chanson qui s'écoute sans sourciller. Ça passe.

Morceau titre et le rythme se ralenti. Nettement. Chant version Kyuss, riff écrasant, entêtant, mélodie hypnotique, ça y est, le soleil tape sur notre tête. Et sans casquette, ça va faire mal. Mélancolie, atmosphère qui devient subitement grandiose, on n'a rien vu venir. Les riffs tournoient, le ciel s'obscurcit. Une mélodie totalement géniale à 3:36 vient nous illuminer et on se dirige gentiment vers la fin du titre. Ces mecs ont un truc. Leur mixture est connue mais totalement nouvelle !

Bon, ça doit être un coup de chaleur. On passe au suivant. Euh ben là c'est pas bien compliqué, vous vous souvenez des suisses de Sludge ? Ben là pareil : riff énormément lent et quasi drônatique, c'est très très lourd, mais avec une production toute légère. Contraste saisissant et effet garanti. Deville vient de nous écraser en nous laissant respirer ! Incroyable ! Puis vient le temps de Deserter. LE tube, l'hymne, digne d'un Kyuss période Welcome To Sky Valley, tout aussi cramé.

Stillborn enchaine derrière, langoureuse, urgente, avec cette petite mélodie qui va vous hanter. Le monsieur au micro nous balade, on ne bronche pas. Aucun défaut, il assure. Earthburn, tout en montées et descentes vertigineuses nous ramène très loin en arrière, au début du Stoner, quand tout était désolé. On trouve même un petit goût de Upsidedown Cross (si vous lisez cette chronique et que vous connaissez ce groupe, vous avez toute mon admiration). Open Gate est une sorte de pause fantomatique, Into The Smoke fait parler la poudre, rappelant le QOTSA de Feel Good Hot Summer et de tout Rated R dans sa frénésie, Sweet Blood nous emmène sur des terres bien sombres où le lord qui a son château tout en haut de la colline de la mort s'appelle Danzig, survolé par une touche Alice In Chains des plus plaisante.

Petite hallucination avec Far Beyond, qui noue un esprit progressif dans l'esprit de Hollow Inside d'Enslaved (là encore, si vous savez de quoi je parle...). Un petit Rise Above (marre des influences, trouvez en vous même) robuste, 7 minutes, lourd, transcendant, mais pas anthologique. Une outro encore hallucinée, très marquée 70's et la messe est dite.

Deville vient de nous envoyer un album incroyablement juste, composé de très grande manière, mais qui manque cruellement de son pour nourrir son ambition pas si démesurée. Ils savent où ils vont, ils n'ont pas fini de faire parler d'eux. A oui au fait, ils sont suédois !