DEVIL'S SLINGSHOT

Artiste/Groupe

Devils Slingshot

Album

Clinophobia

Date de sortie

14/10/2007

Style

Metal Instrumental

Chroniqueur

Yann G

Note

11/20

Site Officiel

http://www.tonymacalpine.com/

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C H R O N I Q U E

En 2006, une surprise s'abat sur les fans du guitar-hero Tony MacAlpine : il vient donner quelques concerts en France aux côtés d'une section rythmique de rêve, j'ai nommé Mister Billy Sheehan à la basse et Virgil Donati à la batterie. Pour être plus clair, la section rythmique de Steve Vai a décidé de s'offrir un bol d'air et de s'envoler dans le cadre d'un projet dénommé le "Devil's Slingshot". Suite à la tournée mondiale de Michel Polnareff, tournée au cours de laquelle Tony et Virgil assuraient la section rythmique de l'homme aux lunettes noires, le trio de virtuoses a décidé de concrétiser leur projet Devils's Slingshot dans un album dénommé "Clinophobia" signé chez Mascot Records.

Les fans de Tony Macalpine, du génial guitar-hero qui avait composé tant de merveilleux albums dans les années 80-90 (Premonition, Evolution, Chromaticity...), s'attendaient certainement au retour de la grande compo de guitare instrumentale métal. Et bien c'est dur à dire mais cet album risque de sérieusement les décevoir.

Au niveau de la production, le son est plutôt à la hauteur. Ce qui saute immédiatement à l'oreille est qu'il s'agit d'un trio et non pas de l'album solo d'un guitar-hero, la batterie de Virgil Donati cogne de folie dans tous les sens et la basse de Billy Sheehan est particulièrement mise en avant. D'ailleurs, solos de basse et breaks de batterie sont bien souvent à l'honneur sur ce "Clinophobia".

Non... le point négatif de cet album ...ce sont les compos. Pour définir le style, on oscille ici entre de l'instrumental aux rythmiques très très heavy (limite proches d'un Pantera parfois) et du métal-fusion mais il y a une grande lacune au niveau des thèmes. Pour ainsi dire, il n'y a pas de thèmes. Et la conséquence directe est que l'album tourne en rond...

Sur des compos de 4 minutes, on a même tendance à s'ennuyer, c'est pour dire ! L'impression d'entendre en boucle un enchainement de rythmiques batterie/basse/guitare rend le tout assez soporifique.

Quelques titres sont cependant à noter : "Ballade De Bastille" au style métal fusion jazzy qui ne démarre véritablement qu'après 3 minutes, le temps que le père MacAlpine se chauffe suite à l'excellent solo de basse de Billy Sheehan ; "Def Bitch Blues" à la rythmique des plus basiques, limite ridicule qui tourne en rond, qui tourne en rond... "Hourglass" est peut-être le morceau le plus proche des anciens MacAlpine (le bon temps !), un semblant de thème se dégage, Billy Sheehan balance en plein milieu un excellent solo bien jazzy... mais enfin, une nouvelle fois, pas que quoi téléphoner à la famille !

Si vous adoriez le MacAlpine des années 90 qui vous faisait vibrer par ses thèmes magiques néoclassiques mélodiques, vous risquez d'être sacrément déçus par cet album qui sonne beaucoup plus comme un album de boeufs entre 3 zicos qui veulent s'éclater mais qui ont totalement négligé l'accroche et la mise en place de thèmes. Et oui messieurs, être techniquement bons c'est bien, mais endormir et saoûler l'auditoire, ça l'est moins. Bref, Devil's Slingshot est un pur projet de génies fait pour tout donner sur une scène mais pas du tout pour faire un album solo.