DevonMiles

Artiste/Groupe

DevonMiles

CD

We may lack time, but we don't waste it

Date de sortie

Septembre 2012

Label

Opposite Prod

Style

Rock Progressif, Rock Indé, Noise

Chroniqueur

dominique

Note dominique

13/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Autant le dire tout de suite, ce We May Lack Time, But We Don’t Waste It sent la fraicheur, l’immaturité avec une touche d’énergie quasi adolescente qui nous donne un peu l’impression d’avoir entre les mains une démo d’un groupe d’amateurs éclairés. Pourtant ce disque est bien plus que ça : Une bonne production, des compositions atypiques et relativement intéressantes avec ce qu’il faut d’ingrédients noises à l’intérieur. Mais par son manque global de corps et de volume ainsi que par une certaine répétitivité dans la construction des morceaux, ce premier album des Orléanais de DevonMiles apparait plus comme une jam session entre amis que comme le travail abouti d’un groupe rock.

Aux limites :

Après plus de dix ans d’existence, DevonMiles a donc décidé de sortir enfin un premier album. Si le groupe est construit sur une structure très classique (Willy à la batterie, Florian à la guitare, Paul à la basse et Boris au chant ainsi qu’à la guitare et aux claviers), le son produit est assez original. C’est déstructuré, haché mais musical bien que parfois à la limite de l’irritant. Dans l'ensemble c'est un travail de qualité mais qui ne sera malheureusement pas à mettre entre toutes les oreilles. L’album commence sur un titre qui met tout de suite en place l’ambiance générale (Mr. Advice). La rythmique est dictée par une batterie très (trop) claire qui soutient le jeu simple des guitares. C'est assez proche des Arctic Monkeys, mais en moins musical. Le refrain est haché et presque entêtant et la voix de Boris est bien mise en valeur. Ce schéma sera répété sur tous les titres suivants mais avec toutefois des spécificités propres à chaque morceau. Golden Cage par exemple possède un petit gimmick musical hors d’âge (à la Starsky et Hutch). The journey is the reward commence sur un rythme plus metal tout en basse, mais revient régulièrement sur le chemin rock indé. Le tout est intéressant bien que (déjà) un peu répétitif. Le quatrième titre, Gimme more sound, semble sous influence du Brit rock. Le refrain est très facile à reprendre et pourrait faire de ce titre un bon morceau de scène. Un regret toutefois avec la présence encore trop visible des cymbales qui donnent une tonalité trop aiguë au titre. Dead pixels est trop similaire à Mr. Advice pour être honnête. Lack of time apporte un peu de nouveauté, grâce à une petite partie musicale que permet de rompre avec la monotonie qui s’installe. Après un début original, Tommy Gavin rentre (à regret car je pense qu’il y avait mieux à faire) dans le format classique. Dès ce titre, j’arrive personnellement au bout de mes capacités d’écoute (après seulement vingt-deux minutes !) car le stress provoqué par l’arythmie des chansons devient plus difficile à supporter. Et comme le morceau suivant, Unbelieve, s’appuie beaucoup sur le modèle noise, je n’arrive pas vraiment à apprécier le titre. L’album se conclut sur un Fiddling the figures que l’on pourrait croire être une troisième version de Mr Advice!

Bon, vous l’avez compris, ce disque ne m’a que moyennement convaincu au point de trouver ses (seulement) vingt-neuf minutes comme trop longues. La faute à une batterie à la tonalité trop claire (c’est encore plus sensible en écoute sur chaine HiFi que sur mp3) et à une déstructuration musicale poussée peut-être un peu trop loin. Combinés, ceux deux paramètres font que l’auditeur a trop rapidement envie de sortir du disque pour retrouver un peu de calme. Pourtant DevonMiles ne manque pas de qualités, ce qui me permet de croire que ce premier essai moyen est toutefois le signe d'un futur plus rayonnant pour le groupe.

Tracklist de We may lack time, but we don’t waste it:

01. Mr. Advice
02. Golden Cage
03. The Journey Is The Reward
04. Gimme More Sound
05. Dead Pixels
06. Lack Of Time (Is A Good Place To Hide)
07. Tommy Gavin
08. Unbelieve
09. Fiddling The Figures

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