Diabulus In Musica

Artiste/Groupe

Diabulus In Musica

CD

Secrets

Date de sortie

Mai 2010

Style

Metal Symphonique

Chroniqueur

Ostianne

Note Ostianne

17/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Annoncé au MFVF bien avant la sortie de son premier album, Diabulus In Musica sort Secrets chez Metal Blade et est produit par Sascha Paeth, qu'on ne présente plus dans le milieu. On se dit alors que c'est un gage de qualité et que le groupe Espagnol va peut-être faire mouche avec ce premier opus composé de treize morceaux.

Après une introduction très intime avec le violon comme instrument dominant, nous entrons dans le vif du sujet avec Come To Paradise. Choeurs, batterie, orchestrations, tout est poussé et fait penser à Epica. Sachant qu'Ad Sluitjer, ex membre du groupe, a participé à l'élaboration de Secrets, cela n'est pas étonnant. Et pourtant, au fil des morceaux, Diabulus In Musica construit son identité.  

Tout est maitrisé, tout est calculé, calibré pour faire de Secrets un album qui marquera les esprits. Les morceaux ne se ressemblent pas, Ishtar et son côté arabisant où le claviériste et grunteur Gorka Elso donne la réplique au guitariste Adrien M. Vallejo qui se charge aussi des screams et à Zuberoa Aznarez, ou bien The Seventh Gates, interlude au violon et violoncelle ou encore Lonely Soul sur laquelle seule la jeune femme donne de la voix et pourrait faire couler les larmes des plus sensibles. Et quelle voix ! Tantôt rock, tantôt plus lyrique, dans la force et dans la douceur. La jeune femme connait son organe et nous fait de très belles démonstrations de son talent. Lorsqu'elle est accompagnée par une chanteuse soprane que l'on entend dans la majorité des choeurs de l'album avec un autre chanteur ténor, l'effet frisson est garanti ! Rien à redire du côté de Zuberoa ! Vocalement, les hommes nous livrent des grunts et screams plus ou moins intéressants. Il faut reconnaître que même s'ils sont très sympathiques, ils ne sont pas du niveau de la musique ou de la voix féminine. Il manque un petit quelque chose pour qu'ils soient vraiment indispensables.

Musicalement, là aussi, nous sommes témoins d'une qualité rarement atteinte pour un premier album. La production étant bien réalisée, elle nous permet d'apprécier à sa juste valeur le travail de Diabulus In Musica. Le dernier morceau, le plus long de l'album, surprend par son changement de rythme constant, ses influences diverses qui se mélangent etc. Et tout au long de Secrets, on assiste à une variété de style très intéressante. Le côté onirique de certaines orchestrations, la batterie et les guitares allant du côté extrême (Lies In Your Eyes), des morceaux où la clavier prédomine (la ballade), Come To Paradise ou Ishtar qui ont des influences un peu orientales, ou Nocturnal Flowers qui durcit le ton pour les refrains et l'adoucit pour les couplets comme on le retrouve souvent dans le style.

Les amateurs de chant lyrique mêlés aux grunts, de choeurs, de morceaux bien ficelés, de metal assez sombre et bénéficiant d'orchestrations, et les fans d'Epica devraient apprécier Secrets et l'univers de Diabulus In Musica. Le groupe a voulu frapper fort et a réussi son coup, donnant à ce courant du metal que l'on veut enterrer une nouvelle flamme, signant un premier album qui pourraient les faire entrer dans la cour des grands bien vite !

 

Tracklist de Secrets :

01. Renaissance
02. Come to Paradise
03. Nocturnal Flowers
04. Evolution's Whim
05. New Era
06. Lies in Your Eyes
07. Lonely Soul
08. The Seventh Gate
09. Isthar
10. Under the Shadow (Of a Butterfly)
11. Beyond Infinity
12. The Forest of Ashes
13. St. Michael's Nightmare