Die Vorboten

Artiste/Groupe

Die Vorboten

CD

Aufschrei

Date de sortie

Juin 2011

Style

Electro Indus

Chroniqueur

Scum

Note Scum

16/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Kraftwerk qui percute de plein fouet Rammstein ? Oui, ça existe. Et ça s'appelle Die Vorboten. Voici un album nommé Aufschrei qui va faire parler de lui. Doté d'une production parfaite pour le style pratiqué et enfin de la nouveauté !

Tout commence par le direct et rock & roll Das Volk, dynamique morceau purement electro indus, mené tambour battant par un refrain efficace et percutant, comme savent les faire Oomph!. Lorsque le break synthétique fait son apparition, on sait déjà que ce disque ne sera pas comme les autres. Et c'est alors que commence Vaterland que tout s'obscurcit brutalement : l'ambiance devient digne d'un Dimmu Borgir plus moderne avec une touche pagan carrément osée. Excellente mise au point sur ce que sera Aufschrei : brutal, sombre et riche. Le terrible Extreme avec sa voix de cantatrice fantôme et son atmosphère encore plus sombre intègre des éléments Black Metal à son électro indus de tout premier ordre. Le chant en allemand passe comme une lettre à la poste et alors que la première crainte pouvait être de tomber sur une resucée des Subway To Sally, tout cela est vite oublié : Die Vorboten a une identité propre et sait mixer ensemble des éléments de qualité pour en ressortir une force de percussion forte. Ce Extreme fait carrément penser à du Septic Flesh débarassé de ses apparats symphonique par moments. C'est dire. Hauptstadt et sa charge héroïque baisse un peu d'intensité malgré ce son de guitares toujours bien présent, mais un break bien senti nous confirme que Die Vorboten n'est pas là pour se planter.

Schmiede, Schmiede! continue à enfoncer le clou à la force du poignet, avec son rythme incertain et son refrain qui parait de prime abord bien désuet mais qui remplit parfaitement son office : faire sentir quelque chose. Faire sentir que ce groupe n'est pas comme les autres. Schreit! et sa désillusion palpable, Der Weg, Dein Herz, n'en jetez pas il n'y a que du tube en puissance. Freigeist donne un petit côté Satyricon savoureux, et voilà que l'O.M.N.I. de l'album apparait : Krautsinfonie Op. 1, reprise absolument géniale de l'Aria de Jean Sébastien Bach (le premier qui me demande qui c'est, je lui inflige une nuit entière d'écoute de gaycore). Reprise hantée, brumeuse, électrique, voilà parfois à quoi se résume le génie. Dommage qu'elle ne serve que d'intro pendant une grosse minute au final Hass, pesant et toujours plus obscure grâce à un chant qui se fait quasiment désespéré. Et c'est alors qu'une guitare s'en va mourir que Aufschrei se termine.

Alors comment résumer un tel album ? La rencontre entre Dragonlord (le groupe de Black Metal de monsieur Eric Peterson, fondateur de Testament) avec l'électro indus européen, Rammstein et Oomph! en tête, avec ce petit côté singulier qui nous fait dire que l'on tient peut être là la première pierre angulaire du metal du futur : un metal riche, travaillé, qui n'a pas peur de mélanger les genre pour en retirer le meilleur, qui ose des choses, et qui est tout simplement inspiré. Dans un contexte aussi morose, Die Vorboten, en dégainant le premier à une bonne chance à jouer et il y a fort à parier que s'il continue sur cette voie, dans dix ans Aufschrei sera vu comme un album culte et fondateur pour toute une frange de la musique rock. Excitant. Exaltant. Il faut que ça marche.


Tracklist d'Aufschrei :


1. Das Volk
2. Vaterland
3. Extreme
4. Hauptstadt
5. Schmiede, Schmiede!
6. Schreit!
7. Der Weg
8. Dein Herz
9. Freigeist
10. Krautsinfonie Op.1
11. Hass

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