Dimmu Borgir



Artiste/Groupe

Dimmu Borgir

CD

Abrahadabra

Date de sortie

Septembre 2010

Style

Black Metal

Chroniqueur

amber_of_death

Note amber_of_death

17/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Après plusieurs mois très agités, que pouvait-on attendre d'un nouvel album de Dimmu Borgir ? Même pour vieux fan comme moi, la question est posée. Je n'ai pas aimé In Sorte Diaboli, album pompeux et pataud. Mais le pire restait à venir avec l'éviction controversée de Vortex et de Mustis, donnant lieu à des règlements de compte par communiqués de presse pas très classes. Puis vint l'épisode Snowy Shaw, parti pour rester dans Therion. Si bien que DB est devenu l'un des groupes que l'on aime détester, entre ceux qui ne jurent que par le black metal underground et les autres qui les trouvent trop clichés pour les accepter. Alors quand le groupe annonce un opus intitulé Abrahadabra (que c'est moche) et une tournée avec Korn, on pense assister à un suicide collectif d'une secte un peu obscure.


Le moins que l'on puisse dire, c'est que DB est attendu, soit pour le plaisir de la critique, soit pour remettre en place tout le monde et reconquérir le trône du black metal symphonique. Et chroniquer un album dans ces conditions, en faisant abstraction du lourd passé du groupe, est compliqué.


Je vais tuer le suspense d'entrée (enfin pour ceux que mon avis intéresse), j'ai adoré Abrahadabra. Ma période préférée étant Spiritual Black Dimension/Puritanical Euphoric Misanthropia, je me retrouve complètement dans cet album. Non, DB n'a pas changé son style (tout au plus leurs costumes qui sont toujours aussi laids). Et tant pis pour les fans de la première heure. Mais la mélodie est revenue et cela ne fait pas de mal, car In Sorte Diaboli en manquait cruellement.


DB annonce la couleur avec l'intro Xibir, certes pas autant réussie que Fear and Wonder mais qui tient quand même son rang. Et Born Treacherous déboule avec son rythme mid-tempo et ses choeurs magnifiques. Darek Brzozowski à la batterie fait le boulot. DB rassure par un premier morceau plus nuancé, moins rentre-dedans. Vient Gateways, premier single de l'album qui a fait couler déjà pas mal d'encre (enfin, qui a usé pas mal de claviers). Diable, un clip à grands frais avec un chant féminin tenu par Agnete Kjølsrud ! Titre très orchestral, assuré par une rythmique d'enfer, Gateways assure grave, même s'il est peut être le plus proche d'In Sorte Diaboli.


Chess With The Abyss est marqué par la première intervention de Snowy Shaw et son chant si particulier. Il est surtout l'occasion de mélanger une base thrash et un sens de la mélodie inné. Véritable ovni dans l'album, Dimmu Borgir me fait penser à un Stormblast plus symphonique (allez savoir pourquoi j'ai pensé à cela). Assurément une des plus belles chansons de DB, toute en nuance. Oui, j'ai bien dit belle et inutile de sortir les croix retournées pour faire rentrer le démon en moi.


Alors oui, je pourrai passer en revue tout l'album de cette manière. Entre un Ritualist faisant penser à Emperor en plus direct, The Demiurge Molecule marqué par des trompettes du diable donnant un côté épique inédit et A Jewel Traced Through Coal toute en accélération orchestrale et son intro rappelant nos cauchemars d'enfance.


Seul un morceau comme Renewal parait un peu faible compte tenu du reste de l'album, les synthés étant peu inspirés. Mais que l'on ne si trompe pas, l'album est une réussite et le décrire est une mission impossible. Si ceux qui ne sont pas trop déçus veulent tenter le voyage, il existe de multiples manières de le tester avant de l'acheter.


Abrahadabra est un disque qui demande du temps et d'aller au-delà de ses propres sentiments. DB a fait un retour en force remarqué et les multiples changements semblent l'avoir renforcé. Ce n'est certainement pas leur meilleur album mais pour un groupe autant décrié (ils l'ont bien cherché), il faut bien constater que la bête n'est pas morte. Et tant mieux.

 

Tracklist de Abrahadabra:

01. Xibir
02. Born treacherous
03. Gateways
04. Chess With The Abyss
05. Dimmu Borgir
06. Ritualist
07. The Demiurge Molecule
08. A Jewel Traced Through Coal
09. Renewal
10. Endings And Continuations

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