C H R O N I Q U E
Le Canada dispose d’une scène extrême versatile et très intéressante dans tous les sous-genres. Dans la catégorie black/death ambiancé, Dire Omen fait partie des combos qui méritent qu’on s’y attarde. Leur EP Severing Soul From Flesh de 2012 offrait un death metal blackisant à la noirceur assez prononcée et au riffing torturé, au final assez proche d’un Adversarial ou d’un Mitochondrion en moins chaotique.
Ce dernier (également premier) album dérive directement du mini et propose sensiblement la même formule, avec une production toujours aussi organique. Dire Omen présente une tendance à casser ses rythmiques, à emmener son auditoire dans des méandres tortueux avec ses riffs parfois alambiqués ; les maîtres mots semblent être atonalité et dissonance. Pour ceux qui auraient peur de se perdre dans ce fouillis riffique, sachez qu’il y a ce qu’il faut de plans immédiats pour équilibrer tout ça.
A première vue, il n’y a donc pas grand-chose de franchement original chez Dire Omen. Mais c’est vraiment très bien fait, un bon produit illustré par Haasiophis (Antediluvian) et produit par Phil Kusabs (Vassafor) ; autant dire qu’ils sont bien épaulés. Comme je suis habituellement très friand des sorties de ce style, aussi convenues soient-elles, j’ai accepté ce dernier-né de Dire Omen sans problème. A vous de voir si ça vous suffit, car il n’y a encore une fois rien de neuf.
Tracklist de Wresting The Revelation Of Futility :
01. Here And Hereafter (Overture) 02. Onward with Wounds Of Disillusion 03. Ossuary 04. Hemotically Possessed 05. Servus Sevorum Dei 06. Foretold Untethering From Existence 07. Beyond Stillness 08. Convulsing Before The Vacuous Altar 09. Inversion Of Samadhi 10. Closing The Portal
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