Disarmonia Mundi

Artiste/Groupe

Disarmonia Mundi

CD

Nebularium

Date de sortie

2002

Style

Death progressif

Chroniqueur

Orion

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C H R O N I Q U E

Vous connaissez peut-être Disarmonia Mundi ? Ce groupe italien déjà auteur de quatre albums. Un groupe dont le line-up a bien du mal à se stabiliser autour de son leader Ettore Rigotti et qui a vu passer dans ses rangs le célèbre Bjorn Strid (Soilwork).
Nebularium est le premier album de ce groupe. Ce disque est d'ailleurs une auto production et on est d'entrée époustouflé par la qualité de l'enregistrement et des compositions. Tout est parfaitement en place, on a vraiment l'impression d'avoir affaire à un groupe doté d'une expérience énorme.

Si le groupe est italien, c'est pourtant vers la Scandinavie que l'on tourne ses oreilles à l'écoute des premiers morceaux. L'ombre d'un Opeth au sommet de sa forme (période Blackwater Park / Deliverance) plane sur des morceaux comme Blue Lake ou Guilty Claims. Dans l'ensemble, on a affaire à des titres aux constructions multiples, avec une approche progressive, d'une durée comprise entre cinq et sept minutes. Les guitares y sont reines, sans doute parce que tous les titres ont été écrits par la paire de guitaristes Ettore Rigotti et Simone Palermiti. La mélodie s’invite un peu partout. Le chanteur de l'époque, Benny Bianco Chinto, nous gratifie tour à tour de parties en voix claires vraiment sympathiques (Guilty Claims), d'un chant d'écorché (Mechanichell) ou encore de grognements Death (Demiurgo).
Mais Opeth n’est pas la seule influence du combo transalpin. Le titre Burning Cells se démarque un peu du reste, avec son départ bien bourrin à la Soilwork, mais doté quand même d'un break bien mélodique. C'est d'ailleurs marrant car c'est la voie prise par cet unique titre que le groupe va emprunter par la suite, j'y reviendrai.
La fin de l'album constituée des titres Demiurgo et Nebularium est tout bonnement divine. Le début du morceau Demiurgo est tout simplement énorme. Le titre éponyme passe lui de passages très mélodiques à des passages hyper agressifs et intenses, en alternant rythme hyper speed et tempo plus lourd. Disarmonia Mundi montre sur ces deux titres un potentiel énorme et une créativité qui semblait sans limite. Il y a au moins cinquante idées par compo ! Impressionnant. Quant à la très mélodique petite outro, Awakening, elle annonçait des lendemains qui chantent.
D'où ma relative déception sur ce qui a suivi.

Vous l'avez compris, il s'agit pour moi, et de loin, de l'album le plus intéressant de la discographie du groupe (malheureusement, pas évident à trouver aujourd'hui – mais qui a été réédité avec un EP en 2009). Dès le suivant, Fragments of D-Generation, Disarmonia Mundi se rapproche un peu trop à mon goût des groupes de Death mélodique suédois, Soilwork en tête (il faut dire que la présence de Bjorn Strid sur tout l'album accentue encore cette ressemblance). Un album loin d’être mauvais bien sûr, mais trop traditionnel, trop convenu, trop comme tout le monde alors que le groupe avait montré tout autre chose sur ce premier album. Oui, ce Nebularium possédait, lui, une vraie touche d'originalité et de fraîcheur.

 

Tracklist de Nebularium :

01. Into D.M.
02. Blue Lake
03. Mechanichell
04. Guilty Claims
05. Burning Cells
06. Demiurgo
07. Nebularium
08. Awakening 

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