Divine Heresy


Artiste/Groupe

Divine Heresy

Album

Bringer Of Plagues

Date de sortie

Juillet 2009

Style

Machine a voyager dans le temps

Chroniqueur

Damien

Note Damien

17/20

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C H R O N I Q U E

Ahhh Fear Factory... Groupe magique de Cyber métal industriel dédié a la lutte de l'homme contre la machine, groupe auteur des magistraux Demanufacture et Obsolete (et dans une moindre mesure du pas mal Digimortal). Groupe aussi à l'origine des tubes Replica, Linchpin, Edgecrusher, Self Bias Resistor et autres Ressurection. Bref, un groupe culte vraiment original et inventif, regroupant en son sein Raymond Herrera a la batterie, Chrisitan Olde Wolbers à la basse, Dino Cazares a la guitare et Burton C. Bell au micro. Une formule magique qui vola en éclat après que Dino fut contraint au départ a cause de son gout immodéré des femmes et de la fête (surement un petit truc à combler). Ce n'est malheureusement pas l'arrivée du non moins imposant bassiste de Strapping Young Lad, Byron Stroud qui aida le groupe a se reforger une réputation a sa hauteur, a cause nottement d'un indigne Transgression servant juste a renflouer au maximum les caisses mais proche du zéro artistique et faisant office d'ultime album avant un split finalement pas si mal venu. Du coup, chacun est partit de son côté.

Bon, je vous évite le descriptif des nouveaux groupes formés, aussi médiocres les uns que les autres. Mais alors que l'on nous annonce une reformation du groupe autour de Burton C. Bell et Dino Cazares revenue dans sa maison mère et suppléé par les chomeurs de Strapping Young Lad Gene Hoglan et toujours Byron Stroud, voici que deux disques paraissent simultanément. Deux disques qui concernent des membres du groupe.
D'abord Arkaea, groupe de soi disant indus core avec le gros Dino et la génial Raymond Herrera. Puis Divine Heresy, qui nous intéresse ici. Divine Heresy, Auteur d'un disque écoutable il y a deux ans, revoici le groupe composé de Tim Yeung, Joe Payne, Dino et malheureusement plus de Tommy Vext Cumming, chanteur qui donnait un certain charme au groupe. Non, le voici remplacé par un inconnu, Travis Neal. Alors, Divine Heresy, essai transformé ?

Si vous ne faites pas un effort, non. Les premières pistes sont pénibles. Les fameuses parties de guitare de Dino ont du mal a se placer, la batterie bourrine dans le vide, et le petit nouveau devient vite lassant. Et ça dure de Facebreaker à Undivine Prophecies. Trois premiers titres tout simplement mauvais, dont une pause d' 1'18 bienvenue.

Mais alors que vous vous apprêterez a fuir, laissez donc se continuer Bringer Of Plagues (le morceau titre et l'album, bien entendu). Tout commence a prendre place, l'inventivité de Dino et la mélodie du chanteur font mouche. Entre fureur et violence futuriste, on croirait presque Fear Factory revenu !

Prenez vous ensuite le break de Redefine, mélodie écrite pour Burton C. Bell à l'appui ! (non ? z'êtes surs ? on le jurerait !).
L'ambiance s'assombrit, on prend un pied monumental, nous voici dans Anarchaos, martyrisés par ce putain de Dino qui se rappelle a notre bon souvenir comme étant bien l'un des meilleurs de sa génération. On pense parfois a Dieu quand on entend les hurlements de Neal (comprenez Devin Townsend). Monolithic Doomsday Devices fait très mal, tapant dans le Death futuriste du début de Fear Fac', avec cette touche moderne qui rend le truc presque effrayant d'efficacité. Et cette fin faite de spasms dans lesquels résonnent les 8 cordes de Meshuggah... De l'art, du vrai, du grand, du beau.
Letter To Mother est plus linéaire, Enemy Kill est entâché d'une mélodie pas vraiment extraordinaire ni de très bon goût, contrairement au mélancolique Darkness Embedded qui ne souffre que d'un excès de mélodie vocale. The End Begins lancinant et écrasant, est absolument parfait pour refermer ce second album. La messe est dite.

Des confirmations, des craintes fondées, des questions, et un putain de frisson. Voilà ce que réserve ce Divine Heresy là. Le groupe est encore trop pollué par son envie d'argent et de gloire (la preuve, les deux premiers morceaux). Dino est très très grand. Mais Joe et Tim ne sont pas en reste et confirment leur statut d'excellent musiciens encore un peu plus. Travis Neal nous fait carrément oublier Tommy Vext. Et on a la superbe impression de faire un voyage dans le temps, dans la seconde moitié des années 90 une fois passé le début.
Que demander de plus ? Qu'Arkaea soit du même tonneau (Christian et Raymond, la balle est dans votre camp !) et que Fear Factory ne mette pas un terme définitif a son génie en retrouvant son inspiration et son génie pour nous sortir un album pouvant rivaliser avec Demanufacture et Obsolete (soyons fous). Avec Dino revenu, on peut y croire. En attendant, ne passez pas a côté de cette superbe confirmation.