Drowning Pool

Artiste/Groupe

Drowning Pool

CD

Resilience

Date de sortie

Avril 2013

Label

Sanctuary Records

Style

Metal Progressif

Chroniqueur

dominique

Note dominique

12/20

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C H R O N I Q U E

Autant vous le dire tout de suite, on ne va pas donner dans le fin, la légèreté et la finesse. Non, pour leur cinquième album, les Drowning Pool nous délivrent un exercice de style brut de décoffrage, puissant et rugueux, où l’on ressent l’influence de leurs origines aussi bien texanes que Nu Metal. Bâti pour une écoute américaine, cet album, trop monocorde à mon goût, pourrait facilement trouver son public en Europe.

Nouveau chanteur, vieille recette

Drowning Pool est un groupe consommateur de chanteurs. En effet, suite au décès de son premier lead singer en 2002, la groupe a déjà usé deux autres voix avant de proposer, pour ce Resilience, le job à Jasen Moreno, un copain texan qui chantait avec un petit groupe local (The Suicide Hook). Quatre chanteurs en cinq albums, voici un joli record !  Et avec l’arrivée de Jasen, le groupe a repris son chemin là où il l’avait arrêté après le départ de son chanteur précédent en réaffirmant son attachement au style Nu Metal, mais avec toutefois moins d’agressivité que par le passé. Certes le message est toujours revendicateur (normal il s’adresse à une cohorte de jeunes Américains en mal de révolte durant leurs vacances) comme dans One Finger and a Fist, le titre d’appel de l’album, mais celui-ci est plus apaisé. On n’est toutefois pas dans Candy, je vous rassure, et les instruments, voix comprise, sont là pour vous rappeler que ce disque est bien du metal lourd et robuste. En effet les trois musiciens d’origine toujours présents, C.J. Pierce à la guitare, Stevie Benton à la basse et Mike Luce à la batterie, font un boucan d’enfer alors que la voix de Jasen s’accorde en émettant un chant metal guttural mais clair. Le plus gros regret que l’on peut émettre est certainement le manque chronique d’originalité qui ressort de cet album à tel point qu’à la fin de la première écoute j’ai eu l’impression d’avoir entendu une longue chanson de cinquante minutes. Alors certes, à force d’écoutes répétées avec pour objectif d’écrire cette chronique, on dénote quelques petites variations entre les titres, mais je défie les plus forts d’entre vous de pouvoir distinguer un titre d’un autre en blind-test. En gros, les titres s’avancent par couple. Anytime Anyplace et Die for Nothing s’occupent de faire la première couche alors que One Finger And a Fist et Digging These Holes apportent un aspect plus teenager. Ils sont suivis par les deux hymnes Saturday Night et Low Crawl. La suite :  trois morceaux (Life of Misery, Broken Again et Understand) construits pour la scène, avec un tempo à peine plus lent et quelques jolis riffs de guitare. Puis viennent Bleed With You et Skip To The End, deux titres plus conventionnels et somme toute moins intéressants, surtout liés l’un à l’autre en fin d’album. Drôle d’idée d’avoir fait ce montage, qui ne met ni en valeur ces deux titres ni ne permet de faire une pause bienvenue en milieu d’album. Album qui se poursuit sur In Memory Of avec son intro à la One de Metallica et (enfin !) des changements tant rythmiques que musicaux. Ce titre, écrit pour commémorer les dix ans du décès de leur premier chanteur Dave Williams, permet finalement d'entrevoir ce que le groupe pourrait livrer s'il voulait bien laisser un peu de côté son attirance pour les bandes FM américaines. Blindfold, Apathetic et One Way Prophecy, morceaux bonus plus progressifs (qui ne sont certes pas du même calibre que In Memory Of) referment l’album en nous faisant regretter que Drowning Pool n’essaie pas plus.

L’ensemble n’est pas parfait, loin s’en faut, mais bon ça s’écoute, et fort si possible. Par contre, on s’en lasse vite. Resilience est donc un album kleenex pas inintéressant mais que je ne classerai probablement pas dans les meilleures sorties de ce début d’année.

 

Tracklist de Resilience :

01. Anytime Anyplace
02. Die For Nothing
03. One Finger And A Fist
04. Digging These Holes
05. Saturday Night
06. Low Crawl
07. Life Of Misery
08. Broken Again
09. Understand
10. Bleed With You
11. Skip To The End
12. In Memory of
13. Blindfold (Bonus track)
14. Apathetic (Bonus Track)
15. One Way Prophecy (Digital bonus track)

 

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