Endeverafter

Artiste/Groupe

Endeverafter

Album

Kiss Or Kill

Date de sortie

Janvier 2009

Style

Hard Rock

Chroniqueur

Thibault

Note Thibault

17/20

Site Officiel

C H R O N I Q U E

Avec l'émergence et le succès de groupes tels que Hell n' Diesel, Crazy Lixx, Koritni ou encore Airbourne, la mode semble être revenue au bon vieux Hard Rock à peu près partout dans le monde!
Endeverafter est donc un jeune groupe -Kiss or Kill est leur premier album- appartenant à la même génération et à la même mouvance que les groupes précités, à ceci prêt qu'ils sont américains... Et oui, le "hard rock revival" de ces dernières années n'avait pas encore fait trembler la patrie des grosses bagnoles et du Big Mac, c'est maintenant chose faite ! Ajoutons que le groupe a tourné avec Vince Neil, Skid Row, Airbourne ou encore Alter Bridge et classé ses deux premiers singles dans le billboard modern rock chart lors de la sortie de l'album aux US en 2007 (et oui on a toujours du retard au pays de la baguette et du fromage...) et vous avez là de quoi éveiller l'attention du fan de Hard Rock le plus blasé.

Premier album donc pour ces ricains, et ça commence fort avec un véritable brulot, que dis-je, un hymne Heavy Rock : "I Wanna Be Your Man", premier single du groupe pose les bases d'un album qui s'annonce inspiré, rageur et mélodique
Baby Baby Baby, second titre et second single, enchaine des solos imparables sur une rythmique d'enfer et un refrain hyper accrocheur : Encore un très bon morceau, beaucoup plus influencé par le Hard US des années 80 cette fois.
On calme le jeu avec Gotta Get Out, mid tempo beaucoup plus 'roots', mais on a, là encore, un morceau d'excellente facture, notamment grâce au travail de guitare.
On enchaine sur "Poison", l'une des pépites de l'album. Morceau à la rythmique tantôt lourde et oppressante sur les couplets, tantôt accrocheuse sur les refrains. On notera également une excellente section rythmique, notamment aux fûts et pour finir, des breaks très bien pensés avec un passage instru qui passe du heavy oppressant à un solo néo classique gargantuesque sans que cela ne fasse tâche : Michael Grant (chanteur, lead guitariste et songwritter du groupe), prouve ici qu'en plus d'une maitrise parfaite de la six corde (le sus-cité passage néo classique montre bien qu'il appartient à la classe des virtuoses de la nouvelle génération) il possède un réel talent de compositeur.
Hélas, tout n'est jamais rose et, on a forcément le droit à LA power ballade, exercice obligé de tout groupe de Hard Rock qui se respecte. Next Best Thing, dotée elle aussi de très bonnes plages de guitare serait certes digne de passer dans un épisode de Dawson, mais ne fait pas le poids face aux maitresses du genre : les ficelles utilisées ici sont bien trop grosses pour attendrir les hardos que nous sommes et les 3 notes de piano sur l'outro n'y feront rien.
On revient aux affaires avec un très bon Tip Of My Tongue. Inspiré du Crue de la grande époque et dopé à l'adrénaline, ce morceau risque bien de vous luxer les cervicales avec ses riffs pleins de testostérone !
S'en suit un Road To Destruction qui est encore un moment fort de l'album. Après une intro sombre et orageuse, le morceau dérive crescendo vers une tempête à la croisée de la NWBHM et du Hard. La voix est ici, tout comme sur le premier morceau, beaucoup plus rageuse que sur le reste de l'album, la lead guitar est inquiétante, la rythmique digne d'un éléphant obèse au galot : Encore une pépite, excellent et original.
La suite de l'album n'est pas moins bonne, seule Long Way Home, ballade rock acoustique désespérément trop longue et qui n'apporte rien vient gâcher la fête après un très très très bon From The Ashes Of Sin qui aurait mérité de clore l'album en beauté.

A la croisée entre Hard Rock, Heavy Metal et rock alternatif/modern rock, Endeverafter, porté par un guitar-hero de la veine d'un Slash démontre avec ce Kiss Or Kill un talent et un potentiel certains.
De Motley Crue à Maiden en passant par Alter Bridge ou encore Aerosmith, Malmsteen et bien sur, les Guns, les influences, tout comme les morceaux du groupe, sont éclectiques. Un mélange des genres parfois étonnant, voir déroutant mais au final jamais à côté de la plaque et qui permet au groupe -en plus de se créer une identité indéniable et de sonner "moderne"- de se poser en nouveau porte-étendard du hard rock américain.
Les suédois ou autres australiens n'ont qu'à bien se tenir, l'oncle Sam sort de sa tanière !