|
||||||||||||||
Iron Maiden
|
C H R O N I Q U EIron Maiden est l’un des groupes les plus représentatifs du Metal des années 80. Mais au milieu des années 90, Iron Maiden n’est pas franchement à la fête. Tout d’abord parce que le groupe, tout comme Judas Priest à la même époque (décidément, ils ont presque tout fait en même temps, ces deux-là), est orphelin de son chanteur emblématique, Bruce Dickinson, parti pour une carrière solo. Le groupe a mis le temps mais a trouvé chez Wolfsbane celui qui aura la lourde tâche de le remplacer : un certain Blaze Bayley. Oui, lourde tâche car on ne remplace pas un Dickinson comme ça, en claquant des doigts. Et contrairement à Judas Priest, Iron Maiden n'a pas choisi un clone de Dickinson pour le remplacer. Choix courageux mais risqué. Autre difficulté, conjoncturelle celle-là : le Heavy Metal des années 80 est passé de mode. Voilà donc une période bien difficile pour sortir un album, même pour un groupe comme Iron Maiden. Et ça commence mal dès la pochette. Qu'est ce que c'est que ce Eddie tout pourri ? En voulant le rendre plus effrayant, l'auteur de cette ignominie, Hugh Syme, l'a surtout complètement défiguré. C'est à vomir ! Iron Maiden nous avait toujours habitués à de belles pochettes mais celle-ci est vraiment loupée. Etait-ce prémonitoire pour la suite (c'est à dire l'écoute) ? Mais le plus gros souci, c'est que les morceaux intéressants, ça s'arrête là. La magie Maiden n'opère plus (elle avait déjà été un peu écornée depuis Seventh Son Of A Seventh Son, il faut bien le dire). Le groupe ne semble plus être que l'ombre de lui même. Steve Harris est pourtant toujours le maître à bord et signe quasiment toutes les compos. Mais voilà, ce qui marchait parfaitement sur les albums précédents est cassé. Adrian Smith et Bruce Dickinson qui composaient beaucoup s'en sont allés. Là, Steve Harris se retrouve bien seul, épaulé uniquement par Bayley et Gers qui sont, avec tout le respect que je leur dois, bien loin d'égaler Dickinson et Smith au niveau de la composition. C'est comme ça, on a le truc ou on ne l'a pas. Et Harris, qui traverse une période personnelle pas vraiment rose, s'est enfermé dans des titres souvent à rallonge (et même ceux qui ne dure que cinq minutes semblent durer plus longtemps, ce qui n'est pas bon signe), sombres et progressifs, mais surtout bien gonflants. Même sa fameuse basse semble être devenue dépressive, elle ne sautille plus comme avant. On trouve bien des "Oh Oh Oh" sur quelques titres mais ils semblent manquer de conviction. Oui, malheureusement, à partir de la quatrième piste, les morceaux, répétitifs au possible, traînent en longueur et, pour couronner le tout, l'album a une durée d'une heure dix. C'est beaucoup trop quand on s'ennuie. Tous ces morceaux s'écoutent et puis s'oublient. Bon, je suis gentil aujourd'hui, je mets Judgement Of Heaven de côté, ce morceau redonne un peu la pêche. Mais les autres ? Allez, on prend les paris : vous vous souvenez de The Unbeliever, de The Aftermath, de Fortunes Of War, de The Edge Of Darkness ou de 2 A.M. ? Vous pouvez me fredonner l'air de ces chansons comme ça, sans vous réécouter l'album juste avant ? Moi pas en tout cas. La seconde partie des années 90 ne va pas être la période la plus florissante pour Iron Maiden qui ne sauvera pas franchement les meubles avec l'album suivant, Virtual XI. Signe qui ne trompe pas, le groupe qui remplissait Bercy deux soirs de suite en 1988 remplit difficilement le Zénith en 1998. Heureusement pour Iron Maiden, le retour de Dickinson et Smith au bercail à l'aube du nouveau millénaire va avoir un effet salvateur pour la vierge de fer qui va pouvoir continuer sa carrière sur de bien meilleures bases.
Tracklist de The X Factor : 01. Sign Of The Cross Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum ! |
|||||||||||||