C H R O N I Q U E

Quelle douce découverte que ce Black Light Messiah ! Fils spirituels de Living Color (vous ne savez pas qui c'est ? Tant pis pour vous !), Jam Pain Society a le goût du risque. Déjà il y a la chanteuse. Oui vous avez bien lu. Une demoiselle qui a piqué son nom à un des personnages de jeux vidéo de Nintendo, j'ai nommé Kirby, et qui chante, que dis-je, surf divinement bien sur des tonalités chaudes, soul, groove, parfois plus excentriques, et parfois soutenu par une voix masculine du meilleur effet. Ensuite, le style pratiqué. On trouve pèle-mêle du Hard Rock, de la Funk, du metal pur et dur, des touches indus, et un tout petit peu de plein d'autres choses.

Alors comme ça, on pense que c'est bordélique, cacophonique, peut-être totalement indigeste, mais non il n'en est rien. Chaque riff, chaque mélodie, chaque touche diverse et variée est posé au moment précis où il le faut, pour décupler l'efficacité, pour étourdir, pour étonner, et tout cela marche du tonnerre ! Les tubes sont ici à la pelletée, on peut tous les citer comme autant de bombes qui rentrent dans votre tête et qui vous hante fortement.

Vous aimez les mélanges que nos amis nippons aiment faire, avec chant de madame en jupette ultra courte sur fond de riffs velus, ben là c'est exactement ça, à la jupette près ! Chaque titre est varié, chaque chanson est unique, mais le tout est d'une cohérence à faire pleurer certains groupes qui après 20 ans de carrière n'arriveront pas a atteindre un tel degré de travail et de fun. Travail. Cohérence. Oui c'est ça, Jam Pain Society aura surement du mal à se faire une place au soleil en Europe, mais qu'est ce que c'est bon ! De quoi passer une excellente fin d'été.