Judas Priest

Artiste/Groupe

Judas Priest

CD

A touch of Evil Live

Date de sortie

Juillet 2009

Style

Heavy Métal

Chroniqueur

Didier

Note Didier

14/20

Site Officiel

Myspace

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C H R O N I Q U E

Un live de Judas Priest n'est pas, à priori, pour moi, un événement majeur. Certes j'ai été un fan à l'époque de British Steel, et le morceau "You don't have to be old to be wise" résonne encore dans ma tête comme si c'était hier. Quel riff didiou ! Cela dit en passant, si vous jetez un œil à leur site web officiel ou bien le fond d'écran sur le mySpace, vous verrez bien que British Steel n'a pas laissé des traces que chez moi. Mais je doit avouer que ça fait un bail que je n'ai pas écouté un de leurs albums. Ils sortent aujourd'hui un live, tache pas si facile que cela, tant la mémoire collective se rappelle encore de "Live From the East", THE live enregistré juste avant "British Steel" justement, à la belle époque. Quelques autres live sont sortis depuis aussi.

Alors, après une bonne semaine d'écoute j'en tire quelques enseignements : premièrement, si Judas Priest passe pas loin de chez moi, et vu que je ne les ai jamais encore vu, je réfléchis plus, je fonce. Les mecs assurent toujours un max, les rois du MWOBHM (New Wave Of British Heavy Metal - pas de panique les jeunes, c'était en 1980) sont toujours d'actualité. 

Quelques points moins positifs : un carton jaune pour ne pas avoir enchainé les morceaux. C'est vraiment naze d'entendre ça au XXI siècle. N'importe quel DJ-Bidule sait faire un enchainement, et sous prétexte que ce sont des bouts enregistrés de droite et de gauche entre 2005 et 2008, ils nous font un album où l'ambiance est cassée à chaque break. Dommage. Autre point noir (clouté et de cuir vêtu) pour moi, c'est le chant de sieur Rob Halford. Soit, il n'est plus tout jeune, mais on le sent proche de la rupture à de nombreuses reprises. Autant nos compères gratteux KK Downing et Glenn Tipton, pourtant tout aussi âgés que Rob s'en sortent plutôt bien, il en va de même de nos bassiste/batteur Ian Hill et Scott Travis. Autant Rob semble avoir du mal, surtout sur les cris stridents qui ont fait sa marque de fabrique. Mais bon, on se rappellera quand même que Ian et KK ont formé Judas Priest en 1969, vite rejoins par Rob et KK. Respect quand même !

Sur "PainKiller" par exemple, le chant est fatigant, il est beaucoup mieux sur les parties plus calmes avec reverb, chantées plus grave, comme sur "Beyond the Realms of Death". Rob harangue la foule et lui fait chanter des "yeah Yeah" bien rythmés comme sur "Riding on the Wind" ou "A Touch of Evil".

On se croirait visiter un cimetière pendant l'intro de "Messenger of Death", puis un second sur "A Touch of Evil". Est ce bien raisonnable, messieurs, à vos âges ? :-). 

On notera aussi la présence de quelques claviers sur "Prophecy", et "Death" tout deux issues du dernier album en date, et donc pour la première fois dispo en live.

Le temps fort de l'album, selon moi, reste "Eat Me Alive", vieux et classique, voire mythique, dans la veine des Saxon, Iron Maiden, mazette, toute une époque ! Superbe duel de guitares de nos deux comparses, le chant passe bien, avec pas mal de reverb tout de même.

Judas Priest : du gros heavy metal anglais, clouté, tatoué, qui râpe en bouche, enregistré en live. Ca pèche un peu coté voix, mais quelle patate quand même ! L'inventeur du style, tout simplement, depuis largement imité. A découvrir en "vrai" live de toute urgence, avant qu'ils ne raccrochent le perfecto définitivement.