Artiste/Groupe:

Kiss

DVD:

Alive IV - Symphony

Date de sortie:

2003

Label:

Style:

Hard Rock

Chroniqueur:

Orion

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Ce Kiss Symphony (appelé aussi Alive IV), enregistré à Melbourne (Australie) pour fêter les trente ans du groupe est particulièrement bien fichu. Car, comme son nom le laisse supposer, le groupe s'est offert les services de l'orchestre symphonique de Melbourne. Mais le concert est bien plus qu'un simple concert du groupe avec un orchestre symphonique derrière lui, chose inédite mais devenue à la mode chez les groupes de Metal depuis un moment (Rage, Metallica, Scorpions, Therion, etc...). Le concert ici présent est en fait divisé en trois actes.

La première partie est un concert de KISS "traditionnel" avec les quatre membres du groupe et eux seuls. Ils interprètent six titres dont le assez récent Psycho Circus (à l'époque) qui passe plutôt bien l'épreuve de la scène. Le grand jeu pyrotechnique commence. Mais ce n'est qu'un début. Le groupe n’a jamais été avare en effets scéniques de toute sorte. Evidemment, ici, vous allez en avoir pour votre argent car, pour un tel événement, vous vous doutez bien que toute la panoplie est de sortie.
Alors, évidemment, les puristes vont regretter l'absence de Ace Frehley, remplacé par Tommy Thayer qui a endossé son costume, son maquillage... et sa perruque. Visuellement, il n'y a pas une grande différence, tant Thayer prend les postures et les mimiques de Frehley. C'en est même flippant. Quand Paul Stanley avait dit que KISS était un animal vivant, capable de continuer à vivre avec d'autres musiciens que ceux d'origine, que ça ne changerait pas grand chose, il avait raison. Ceci dit, je ne pense pas que cela serait possible suite au remplacement de Paul ou de Gene...
Le groupe, comme à son habitude, est à l'aise sur scène. Stanley et Simmons sont en voix. Bon, c'est sûr, ils ne bougent plus comme il y a trente ans, on sent le poids des années sur les épaules de Gene notamment (malgré le maquillage, les gros plans font mal) et Peter Criss dont la frappe est un peu pataude par moments. C'est encore Paul qui s'en tire le mieux et sur lequel les années ne semblent pas avoir (trop) de prise. Il en fait des tonnes, comme à son habitude. J'ai toujours été admiratif devant ses sauts avec de telles godasses aux pieds.
Petit point sur l'image. Posséder ce live en audio, c'est déjà sympa mais évidemment, un concert de KISS, ça se regarde. Super bien filmé évidemment, le groupe est entouré par un paquet de caméras, les membres du groupe sont montrés sous toutes les coutures, que ce soit en plans larges ou en plans serrés. De nombreuses incursions dans le public nous montrent des spectateurs ravis et dont pas mal ont dû être triés sur le volet (vue la quantité de brochettes de top models au mètre carré dans les premiers rangs) ainsi que des fans maquillés comme le groupe en pagaille (mais pas des maquillages d'amateurs, attention. Il devait y avoir un stand maquillage à l'entrée). Un public qui chante les paroles, qui danse, qui saute, qui jubile… On sent qu’ils prennent plaisir à être là. Un concert de KISS, c'est la méga fiesta ! Et puis KISS, c'est comme Tintin, c'est pour les jeunes de sept à soixante-dix-sept ans. Un concert de KISS, on y va en famille. On trouve donc plusieurs générations de fans. Enfin, quelle hétérogénéité dans le public ! Des filles sexy en maillot de bain côtoient des bonnes sœurs, des bikers voisinent avec des gars en costume cravate. Et tous sont là pour une raison : KISS !

La seconde partie, que l'on va appeler l'entracte est composée de cinq titres interprétés en acoustique avec quelques musiciens que l'on retrouvera dans l'orchestre complet un peu plus tard. On notera une violoniste qui doit être la soeur de Gene Simmons tant elle lui ressemble (les plans où ils sont filmés tous les deux, c’est frappant !) Pas le moment le plus intense du concert, évidemment, mais l'occasion d'entendre des titres plus rares (comme Sure Know Something, Goin' Blind ou encore Shandi, de l'obscure Unmasked) en version acoustique donc. Là, j’ai un grand regret, c’est que le groupe n’a pas pris le risque de jouer un ou deux morceaux de Music from The Elder, pourtant un album marqué par les orchestrations et qui se serait bien prêté à cet exercice. Un petit Under the Rose ou encore un Only You en version acoustique aurait donné bien plus de piment à cette partie du concert (plutôt qu’un Forever - tube incontournable ceci dit - ou le fade Shandi qui, décidément, n’est vraiment pas un morceau que j’aime).

La troisième partie est définitivement le gros morceau (par sa durée aussi – une heure). D'ailleurs, le groupe l'entame comme un véritable début de concert. Et pour cette partie, ce sont évidemment les titres les plus symphoniques du groupe qui ont été retenus, à savoir ceux du génial Destroyer. Six titres sur les neuf que contient l'album sont interprétés ce soir-là (sept si l'on prend en compte Beth, interprété dans la partie précédente). On découvre l'énorme orchestre symphonique dans son ensemble, tous les musiciens (et le chef d'orchestre, David Campbell) sont grimés à la manière des quatre fantastiques.
Detroit Rock City ouvre les hostilités. Boum ! Explosions pyrotechniques. Et là, c'est l'euphorie qui monte encore d'un cran. KISS a vraiment l'art de faire monter l'excitation dans le public. Les morceaux, qui se prêtent donc bien à cet exercice, gagnent en profondeur. L'orchestre apporte vraiment quelque chose, même sur les titres qui n'étaient pas prévus avec des orchestrations à la base (les trois incontournables de toute prestation du groupe, I Was Made for Lovin' You, Black Diamond et Love Gun). Certains musiciens de l'orchestre ont vraiment l’air de s’éclater.
On retrouve bien sûr les grands classiques des shows de KISS, à savoir la montée dans les lights de Gene Simmons sur God of Thunder, la traversée du public sur un filin pour Paul Stanley avant d’entonner Love Gun sur une plate-forme à l’autre bout de l’arène et la batterie de Peter Criss qui s'envole sur Black Diamond.
Le point culminant étant, à mon humble avis, l'interprétation du Great Expectations (que KISS n'avait jamais interprété live) avec une chorale d'enfants sur scène (tous grimés également). Pour le coup, l’orchestre est hyper présent. Mais bien sûr, le final sur Rock n'Roll All Nite avec déluge de confettis et son feu d'artifice final amènent encore le public à un degré supplémentaire d'hystérie. Que du bonheur pour les yeux et les oreilles. Voir tout l'orchestre debout en train d’applaudir et de s’éclater alors que la foule scande "I wanna Rock and Roll all nite and Party every day" est un moment unique.
Un concert de KISS, c’est une grande fête. Kiss Symphony en est l’illustration par l’image.
Vous voulez le meilleur ? N'hésitez pas une seconde.


Bonus :
Un reportage sur les préparatifs de cette soirée unique (répétitions, interviews, dédicaces, maquillage…)
Sympa et bon complément au concert. Hélas, comme trop souvent, pas de sous-titres.
On a aussi droit à une interview (non sous-titrée) et à la prestation du groupe avec l’orchestre qui interprète Sure Know Something à une émission de télé.

 

Tracklist de Kiss Symphony (Alive IV) :

DVD 1 :

01. Reportage
02. Concert symphonique (acte 3).

DVD 2 :

Concert Complet

Acte 1 :
01. Deuce
02. Strutter
03. Let Me Go, Rock and Roll
04. Lick It Up
05. Calling Dr Love
06. Psycho Circus

Acte 2 :
07. Beth
08. Forever
09. Goin' Blind
10. Sure Know Something
11. Shandi

Acte 3 :
12. Detroit Rock City
13. King Of The Night Time World
14. Do You Love Me
15. Shout It Out Loud
16. God of Thunder
17. Love Gun
18. Black Diamond
19. Great Expectations
20. I Was Made For Lovin' You
21. Rock and Roll All Nite

bonus :
interview télé
Sure Know Something (télé)