C H R O N I Q U E

Voilà maintenant presque deux ans jour pour jour que Lizzard sortait son premier album, Out Of Reach. Vous vous en souvenez peut-être car il avait été chroniqué ici-même par mes soins ; et si ce n'est pas le cas, le fait est que, moi, je m'en souviens. C'est donc avec une curiosité impatiente que j'ai porté mes oreilles sur ce deuxième effort, le premier étant déjà prometteur.

Tout d'abord, leur son typique de power trio est conservé, avec cet aspect brut de décoffrage et limpide, très efficace. Le ton a légèrement été adouci, ce qui donne des compositions très posées, portées par la voix claire et plaisante de Mathieu Ricou. Celui-ci poussera à un moment où un autre un hurlement judicieusement placé, pour rocker dans les chaumières. Car c'est bien à du rock que l'on à affaire ici, moderne, parfois énervé, mais toujours très accessible. Mais qui dit accessible ne veut pas dire irréfléchi, et on retrouvera régulièrement des velléités progressives, des mélodies parfois alambiquées. Et là où les compositions sont habiles, c'est qu'elles restent toujours directes, on accroche instantanément ; mais passé les premières écoutes, on n'est pas lassé par des structures trop simples ou répétitives. L'album tient mieux la durée que le précédent, sa deuxième moitié restant plus captivante que celle de son prédécesseur (ceci étant toutefois très personnel).

Les cinq premiers morceaux proposent tous une énergie rock communicative, puis Just A Breath vient calmer le jeu avec une longue montée en puissance, qui développe une ambiance post-rock me rappelant presque du Solstafir (late). Circles, quant à lui, débranche la saturation et propose une pause folk agréable à l'oreille. Avec Reminder, c'est une nouvelle montée en puissance, portée en continu par la basse ronronnante de William Knox, basse toujours audible tout au long de l'album, et qui n'est pas pour rien dans la texture sonore du groupe. Merci Mr. Knox. Colour Blind revient à l'énergie rock des premiers morceaux, portée par un riff simple qui envoie du bois. L'album s'achève sur Falling In Zero, qui commence de manière bien heavy, et rappellerait presque du Led Zep des premiers album (en particulier le morceau Dazed & Confused), mais calme assez rapidement le jeu pour développer une ambiance mélancolique, encore une fois avec une montée en puissance parfaitement exécutée avec dissonance, riffs tordus... Une bonne fin d'album !

Si vous aviez aimé Out Of Reach, Majestic est fait pour vous, et si vous n'aviez pas adhéré, je vous conseille quand même de retenter le coup. Ce groupe mérite votre attention ! 

Tracklist de Majestic :

01. Vigilent
02. Aion
03. Bound
04. The Roots Within
05. Only One
06. Just A Breath
07. Circles
08. Reminder
09. Colour Blind
10. Falling In Zero

Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum !