Artiste/Groupe:

Long Distance Calling

CD:

Boundless

Date de sortie:

Février 2018

Label:

Inside Out

Style:

Metal Prog Instrumental

Chroniqueur:

Didier

Note:

16.5/20

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Si, comme moi, vous êtes fan de metal instrumental (plutôt prog), vous avez certainement entendu parler des Allemands de Long Distance Calling. Ils sont dans la place depuis une petite dizaine d’années avec aux commandes : David Jordan et Florian Füntmann aux guitares, Janosch Rathmer à la batterie et Jan Hoffmann à la basse. Boundless est leur sixième album, après TRIPS qui date de 2016. Alors, les spécialistes vont me dire que Long Distance Calling n’est plus du post-rock instrumental, qu’ils ont grandi, et que sur leur deux derniers albums, il y avait du chant. C’est exact ! Sur l’album The Flood Inside en 2013, et après trois albums instrumentaux, le groupe s’adjoint les services de Marsen Fischer au chant, plus une flopée d’invités de marque (dont Vincent Cavanagh d’Anathema), et puis sur l’album suivant, TRIPS, c’est Petter Carlsen qui est au chant, mais pas pour longtemps puisque fin 2016, le groupe tourne à nouveau en quatuor instrumental. Et donc nous voilà en 2018, la boucle est bouclée et le groupe sort ce Boundless, sans chanteur : retour à la case départ.

Comme avec Versus, l’excellent dernier album des Suédois de pg.lost je suis instantanément séduit pas la musique envoûtante du groupe. Les titres sont longs, assez changeants et procurent une véritable immersion dans l’univers musical du groupe. Tout est plaisant dans cet album à la production exemplaire, à commencer par Out There, le premier morceau de plus de neuf minutes:


Le tout est clairement mené par le duo de guitaristes, bien épaulés par le duo basse/batterie. Le morceau change de rythme à plusieurs reprises, la tension s’installe, se relâche (le final de On The Verge est un modèle du concept), la pression monte, explose et redémarre en permanence, c’est particulièrement agréable. Pas besoin de se prendre la tête avec les titres, qui s’enchainent en laissant place à l’imagination de l’auditeur. J’aime ce style musical, donc je ne suis pas capable de citer un titre de morceau, c’est amusant, j’aime juste. On remarque la présence d’un piano sur un des passages calmes, alors que personne n’est crédité, mystère... Pourtant, il y a d’autres passages de piano, dans l’intro de On The Verge par exemple.

Certainement que les fans de la première heure vont être contents de voir que le groupe retourne à ses premiers amours. Les autres, fans des deux albums chantés, risquent d’être déçus de ce retournement. En live aussi ça risque d’être plus compliqué pour entendre des morceaux de ces deux albums, qui risquent d’être occultés. Pas trop d’inquiétude à avoir, vu la bonne réputation du groupe sur scène.

Bon je vous épargne un track-by-track, mais les cinquante minutes de musique de ce Boundless procurent une sensation de bien-être. Mieux qu’une séance de Yoga, de Tai Chi ou de Qigong, chaque morceau vous fera voyager sans bouger le cul de votre canapé confortable (éventuellement accompagné d’une bonne bière allemande). C’est aussi la bande son idéale pour ceux qui, comme moi, aiment bien bosser en musique. Tantôt planant, tantôt plus riffé (Ascending), explorant même des contrées lointaines aux sonorités électro (On The Verge), ou western (Like A River), le groupe nous fait clairement découvrir du paysage sonore, ET C’EST BON !

Fermez les yeux, appuyez sur Play et… voyagez !

Tracklist de Boundless :

01. Out There       
02. Ascending       
03. In The Clouds 
04. Like A River      
05. The Far Side    
06. On The Verge
07. Weightless   
08. Skydivers