Marilyn Manson

Artiste/Groupe

Marilyn Manson

Album

The High End of Low

Date de sortie

Mai 2009

Style

Rock/Métal

Chroniqueur

Fx

Note Fx

16/20

Site Officiel

C H R O N I Q U E

Marilyn Manson, l'androgyne glamo-satanique le plus décrié de la planète (en même temps ils ne doivent pas être bien nombreux), revient avec un nouvel opus, j'ai nommé « The High End of Low ». Un album du Révérend est toujours un événement au vu de sa notoriété, mais celui-ci possède le petit truc en plus qui peut faire la différence. Le retour aux affaires de Twiggy Ramirez ! Après des différents avec MM, dus en particulier à l'influence grandissante de Tim Skold dans le combo, qui a depuis quitté le navire et des passages dans divers groupes plus que reconnus (A Perfect Circle, NIN), Twiggy revient pour le plus grand bonheur des fans de la première heure. Et c'est d'autant mieux, vu le nombre de groupies qui se sont fait tatouer Twiggy sur les fesses !

Comme chaque album, Marilyn, en très bon promoteur qu'il est, nous a, encore une fois, fait le parallèle habituel entre cet album et ceux des grandeurs passées, du coup il est devenu coutumier de prendre tout ça avec des pincettes. « The High End of Low » est-il une bombe ou alors une déception comme... Bon pour les déceptions on va laisser les fans se mettre d'accord pour les albums concernés.

A l'écoute de cette galette, on sent très nettement l'euphorie des retrouvailles Marilyn-Twiggy. Il est évident que depuis tout ce temps, le fait de travailler ensemble leur a manqué, tant ce disque regorge d'idées en tout genre, et de titres inattendus. On sent encore les traces du passage de Tim Skold, avec des morceaux comme « Four Rusted Horses » ou « Leave a Scar » qui nous ramène au précédent opus. Mais les dernières expériences musicales de Twiggy se font ressentir au travers du très agressif « Pretty as A (Dollar) » ou bien du très lourd « I Want to Kill You Like They Do in the Movies », qui est d'ailleurs un des titres majeurs de cet album. Mention spéciale aussi à « Running to the Edge of the World », Marilyn n'a décidément pas perdu la main pour les ballades « gothiques ».

Mais Manson sait toujours faire du Manson, comme le montre « Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon », qui reste dans la plus pure tradition du single Mansonnien. On notera la présence de ce qui manquait sans nul doute le plus à « Eat me, Drink me », une véritable hymne taillée pour la scène, étudiée pour faire headbanguer les foules : « We're from America ». Ce titre semble tout droit sorti de « Holy Wood » avec un Manson qui n'avait pas crié son aversion pour cette Amérique évangéliste et puritaine depuis trop longtemps. Ca fait du bien par où ça passe !! Pour jouer le jeu du Révérend on pourrait également sentir une pointe de nostalgie de la grande époque avec « Into the Fire » dont les choeurs montent tellement dans les aigus qu'on croirait des chants féminins.

Le paradoxe de cet album est, que les qualités principales de ce disque entraînent les principaux défauts. Pour la première fois dans toute la discographie de MM, « The High End of Low » est un album qui semble manquer cruellement de cohésion et de ligne directrice. Le duo vedette a semble-t-il voulu mettre en boite toutes les idées qui lui passait par la tête, d'où sans doute le nombre (trop) important de morceaux (15 titres).

Au final, cet album est bel et bien un album de Manson dans la plus pure tradition ! Pourquoi ? Parce que personne ne va être d'accord sur la qualité de celui-ci. Et ça, c'est ce que Marilyn souhaite le plus au monde, car peu importe ce qu'on pense de vous, tant que l'on parle de vous. Le Révérend sera décidément toujours imbattable à ce jeu là. Faites vous un avis. Mais force est d'avouer que de mon côté, après une première écoute m'ayant laissé dubitatif, « The High End of Low » tourne quasi en boucle.