Monuments

Artiste/Groupe

Monuments

CD

The Amanuensis

Date de sortie

Juin 2014

Label

Century Media

Style

Metal prog/ Djent

Chroniqueur

Lurk

Note Lurk

19/20

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C H R O N I Q U E

Monuments, c'est deux albums de haute volée. Dès leur premier méfait, Gnosis, ils se sont retrouvés propulsés sur le devant de la scène djent, et voilà qu'ils reviennent avec leur album "sophomore", comme aiment à l'appeler les américains. Mais avant de vous détailler l'album, voyons-en un peu plus sur le groupe.

A l'origine side-project des guitaristes John Browne (Fellsilent) et Josh Travis (The Tony Danza Tapdance Extravaganza), le line-up s'est étoffé et a été remanié. Exit Josh Travis et bienvenue au guitariste Olly Steele (ex-Cyclamen), au bassiste Adam Swan, au batteur Mike Malyan (que l'on retrouve aussi en live avec The Algorithm) et enfin, bienvenue à Chris Baretto, qui a chanté pour Periphery, Ever Fortright et The HAARP Machine. Ce dernier n'est arrivé que récemment, et c'est Matt Rose qui l'a précédé sur Gnosis. Si celui-ci était bon, Chris Baretto est excellent, et monte le niveau technique du chant d'un cran.

Alors cet album ? Il s'ouvre sur un riff mélodique à souhait, très accrocheur, doublé par les syncopes  typiques du djent, somme toute assez caricaturales mais toujours diablement groovy. Puis une voix claire de haute volée fait son apparition. Pleine de maîtrise, de retenue et de puissance contenue, voilà ce que j'attends d'un bon chant clair. Et mes attentes sont plus que comblées ! Mr Baretto n'en fait pas des tonnes et a un contrôle de sa voix pour le moins impressionnant. D'autant plus qu'il est capable de rempiler sur des vocaux extrêmes tantôt hurlés, tantôt growlés, d'une puissance décoiffante. Le chant a la part belle dans la musique de Monuments, et il a tout le loisir de se développer sous de multiples facettes : tantôt distant, presque éthéré, d'autres fois bien plus "présent", accompagné de quelques gimmicks à la Michael Jackson. C'est d'ailleurs principalement le chant qui vous restera dans la tête ; non pas que l'album soit dépourvu de mélodies mémorables, mais la structure progressive tend à éviter la répétition, et donc la mémorisation directe d'un riff particulier. Et voilà ce que j'aime chez ce genre de groupe : un aspect très direct à leur musique rendu possible par un groove omniprésent et des mélodies dans tous les sens. Ajoutez à cela quelques passages forts revenant une ou deux fois dans le morceau (je doute que le terme "refrain" soit approprié) et un aspect moins direct, progressif, un développement d'ambiances prenantes et un concept lyrique (que vous pouvez découvrir dans l'interview de Chris Baretto) qui donne envie d'acheter l'album pour se pencher sur le livret. Me voilà aux anges ! Mieux encore, de véritables moments de grâce sont disséminés çà et là, à vous coller des frissons dans le dos tellement c'est beau. Prenons par exemple ce bref instant dans Garden of Sankhara, où après un bref silence, le chant revient envahir nos oreilles d'un divin "back to meeeeee" provoquant une décharge exquise d'adrénaline. Bon sang, voilà des moments trop rares ! Le refrain de I, The Destroyer représente quant à lui la facette plus dansante, carrément entraînante de la musique de Monuments. Un régal permanent.

 

Avec cet album, Monuments confirme sa place de pilier du djent, et s'accorde, pourquoi pas, une place au panthéon du metal progressif.

 

Tracklist de The Amanuensis :

01. I, The Creator
02. Origin Of Escape
03. Atlas
04. Horcrux
05. Garden Of Shankara
06. The Alchemist
07. Quasimodo
08. Saga City
09. Jinn
10. I, The Destroyer
11. Samsara 

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