Artiste/Groupe:

Paradise Lost

CD:

The Plague Within

Date de sortie:

Mai 2015

Label:

Century Media

Style:

Gothic Death Metal

Chroniqueur:

Florentc

Note:

18/20

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Aahhh, le fameux "retour aux sources", cette petite phrase devenue presque à la mode dans le petit monde du metal. Cette fois-ci, c'est au tour de Paradise Lost au détour de plusieurs interviews de clamer haut et fort un retour à leur racine death metal, avec un son plus brut et j'en passe ; on commence à avoir l'habitude. Sauf que pour le coup, le fait de voir Nick Holmes intégrer le poste de chanteur au sein du groupe death metal Bloodbath, on est en droit de se dire que ces déclarations ne sont pas purement commerciales. Une chose est sûre, les Anglais tracent leur route sans trop se soucier de la mode et ont toujours fait ce qui leur plaisait, et c'est tant mieux. Hormis les errances électro de Host, j'ai toujours accroché au groupe, et particulièrement les derniers opus, qui devenaient à chaque fois plus sombres et violents que le précédent. 


Croyez-moi, cet album va en surprendre plus d'un. Car non seulement le chant death est de retour, mais c'est même le type de chant le plus utilisé sur l'opus, aux dépens du chant gothique de Nick Holmes. Le virage opéré par Paradise Lost est net ! Dès les premières notes de No Hope In Sight, on plonge dans l'atmosphère que sera The Plague Within. C'est lent, lourd, oppressant. Riffs et mélodie entêtants avec ce bon mélange des voix et ce son de guitare reconaissable entre mille, c'est un bien bon début, bien représentatif de ce que sera l'album. On trouve des titres encore plus lourds, par exemple un Beneath Broken Earth pachydermique, très orienté doom ; ou encore Flesh From Bone, écrasant, qui n'a plus rien à voir avec le Paradise Lost moderne. Presque méconnaissable et finalement assez proche d'un Septicflesh, et réhaussé de quelques choeurs masculins inquétants ! Ces mêmes choeurs que nous retrouverons en introduction de Return To The Sun qui clôture l'album de la meilleure des manières.

Ne cherchez pas de rayons de soleil, il n'y en aura pas : The Plague Within respire la colère. Malgré toute cette lourdeur pesante, le groupe sait rester mélodique et arrive à faire respirer sa musique. Preuve en est avec An Eternity Of Lies, sur laquelle on retrouve vraiment l'aspect gothique de Paradise Lost, avec un ensemble à corde bienvenu, le chant clair et des choeurs féminins en fond. Certainement le meilleur titre de l'album, qui allie à merveille ambiance death lourde et gothique. Superbe travail sur les ambiances. Même constat sur Sacrifice The Flame, similaire et d'une beauté absolue. 

Quel album ! Paradise Lost avait annoncé la couleur, il ne nous avait pas menti. The Plague Within est d'une noirceur incroyable, le rythme est lent, lourd et pesant. A déconseiller à ceux qui souhaitent avoir le moral ! Les compositions sont classes et bien léchées, le travail de Greg Mackintosh est tout en subtilité : aucune démonstration ici, tout est dans la finesse d'exécution. La production est un modèle du genre et retranscrit à la perfection l'ambiance de l'album, rien à dire non plus. Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier cet album incroyable. Une pépite qu'il faudra découvrir au fur et à mesure des écoutes tant la première est déstabilisante, surtout pour celui qui ne connaît que le travail du groupe des dernières années.

Tracklist de The Plague Within :

01. No Hope In Sight
02. Terminal
03. An Eternity Of Lies
04. Punishment Through Time
05. Beneath Broken Earth
06. Sacrifice The Flame
07. Victim Of The Past
08. Flesh From Bone
09. Cry Out
10. Return To The Sun