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Pestilential Shadows
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C H R O N I Q U EPestilential Shadows nous vient du pays des kangourous et d'AC/DC, la grande Australie. Mais point de hard rock qui déboite ici, le groupe nous livre un black metal miné ambiancé par des mélodies incertaines. Depths est le quatrième album du groupe, jusque-là condamné à l'underground obscurci d'une scène prometteuse mais qui ne pourra jamais avoir un impact mondial du fait de sa localisation. Pas grave, Depths a déjà une pochette de grande classe, laissant envisager son contenu et promettant à l'auditeur nouveau des moments de bonheur en barre.
Et pourtant, la magie opère. Chaque morceau contient sa part de mystère, son petit truc en plus qui le rend captivant, l'idée qui fait que c'est impossible d'arrêter ce truc une fois qu'il est dans vos oreilles. Shrine et sa puissante descente aux enfers est un de ces trucs qui vous feront vous rappeler que le black n'est pas mort et que l'on peut encore susciter des émotions en jouant une musique de barbares déprimés. Oubliez toute notion d'humanité, Pestilential Shadows est l'orchestre de Satan, le reveil matin de Lucifer, la bande son des cavaliers de l'apocalypse. Mais en tellement sérieux et convaincant que jamais il ne tombe dans le cliché ou le too much. Le son est dense, s'empare instinctivement de toute vie pour la laisser vide de sens. Depths le morceau titre qui clôt cette symphonie des enfers sur plus de huit minutes ne vous laissera pas vous relever ni retourner à la vie active, il fera de vous une larve esseulée et sans intérêt. Oui, Pestilential Shadows vous veut du bien. Et lorsque Depths s'arrête, le malaise qui s'empare de nous est en toute part égal à la folie qui nous guette de vouloir remettre en ordre de marche ces quelques morceaux d'apocalypse...
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